Fr. 2008. Comédie de Ilan Duran Cohan avec Marina Foïs, Lorant Deutsch, Jeanne Balibar. Afin de récupérer une clé USB détenue par l'épouse d'un trafiquant d'uranium assassiné, deux agents secrets s'inscrivent à la classe de chant fréquentée par la veuve. Récit ludique mariant de façon capricieuse espionnage, art lyrique et marivaudage coquin. Réalisation vivante et désinvolte. Interprétation décalée. (sortie en salle: 20 février 2009)
Afin de récupérer une clé USB détenue par l'épouse d'un trafiquant d'uranium assassiné, deux agents secrets s'inscrivent à la classe de chant fréquentée par la veuve. Récit ludique mariant de façon capricieuse espionnage, art lyrique et marivaudage coquin. Réalisation vivante et désinvolte. Interprétation décalée. (sortie en salle: 20 février 2009)
Ilan Duran Cohen (LA CONFUSION DES GENRES) met en scène de façon vivante et désinvolte ce récit ludique qui marie capricieusement espionnage, art lyrique et marivaudage coquin. Culotté, le cinéaste illustre de manière frontale des scènes charnelles qui servent surtout à exprimer le désarroi existentiel des différents protagonistes. La classe de chant, dirigée par une vraie cantatrice, se transforme en un sordide nid d'espions où chacun toise l'autre, à la recherche d'un document codé à l'importance somme toute secondaire, qui prend dans les circonstances valeur de prétexte. Des interprètes au jeu atypique (Marina Foïs, Lorant Deutsch, Jeanne Balibar en tête) livrent des prestations joyeusement décalées, qui n'excluent toutefois pas quelques moments de réelle émotion, face à un Julien Baumgartner un peu trop intense en comparaison.
Texte : Louis-Paul Rioux
Manon Dumais - Voir
(...) LE PLAISIR DE CHANTER s'éloigne parfois trop longtemps de son intrigue policière, somme toute peu palpitante, pour se concentrer sur les angoisses de vieillir des protagonistes, tous délicieusement interprétés de façon décalée. Au milieu de ce drôle d'objet filmique, Jeanne Balibar brille d'une grâce aérienne.
Vincent Ostria - L'Humanité
Une comédie d’espionnage où le suspense et même l’action sont facultatifs, voire absurdes. L’intrigue aussi (...). Est-on chez Marivaux, Le Carré ou Jacques Demy ? Le titre d’un précédent film de Duran Cohen, LA CONFUSION DES GENRES, irait comme un gant à cette farce trop décalée.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro
L'intrigue d'espionnage ne sert qu'à amorcer et désamorcer l'érotisme très cru, mais très «matter of fact», de cette comédie absurde et sophistiquée, à l'écriture originale. Des comédiens savoureux (...) campent des personnages en apesanteur, improbables mais amusants, auxquels le chant apporte un lyrisme inattendu.
Olivier de Bruyn - Le Point
Un film noir tendu à l'extrême? Non, plutôt une comédie farfelue et sensuelle dont une part de l'action, heureuse idée, se déroule dans un cours de chant lyrique. (...) Situations absurdes, dialogues ciselés, inspiration des comédiens (...): LE PLAISIR DE CHANTER entraîne dans sa fantaisie charmeuse.
Louis Guichard - Télérama
(...) la plus belle partition revient à Jeanne Balibar (...). Lorsque son personnage (...) chante la version française (...) d'un tube des Pretenders, I'll stand by you, cela donne L'amour est fou, entonné avec une foi de charbonnier qui triomphe du ridicule. Tout le film est là: mi-ingénu, mi-pervers, un rien kamikaze, joyeusement fleur bleue.