Can. 2008. Chronique de Charles Binamé avec Rémy Girard, Gérard Darmon, Colm Feore. La carrière du criminel québécois Lucien Rivard, qui fut mêlé aux événements ayant conduit à l'assassinat de John F. Kennedy, en 1963. Assemblage confus et monotone d'éléments de recherche biographique. Construction dramaturgique inexistante. Réalisation étudiée mais laborieuse. Interprètes gaspillés. (sortie en salle: 16 mai 2008)
La carrière du criminel québécois Lucien Rivard, qui fut mêlé aux événements ayant conduit à l'assassinat de John F. Kennedy, en 1963. Assemblage confus et monotone d'éléments de recherche biographique. Construction dramaturgique inexistante. Réalisation étudiée mais laborieuse. Interprètes gaspillés. (sortie en salle: 16 mai 2008)
Lucien Rivard est un témoin des événements relatés ici, bien plus qu'un acteur. Ce qui pourrait expliquer que sa propre histoire soit si peu propice à l'exercice de la biographie. Les scénaristes Fabienne Larouche et Michel Trudeau, également producteurs du film, ont néanmoins choisi d'aligner leur regard sur le sien, hélas sans nous convaincre. De fait, leur scénario ne fait qu'empiler, avec monotonie et confusion, les éléments de leur enquête: il était ici, voici la scène, on l'a vu là, plan à l'appui, un tel le connaissait, balancez la réplique, etc. Aucune construction dramaturgique valable ne supporte ce magma d'informations rapportées sans art ni discernement. La voix off écrasante, la surcharge de dialogues, mettent en évidence l'absence de projet de cinéma, et cela malgré les efforts louables de Charles Binamé, à la mise en scène, pour produire l'illusion du contraire en jouant sur les angles de prise de vues et les textures d'images. À ce bilan s'ajoute la déception de voir des acteurs doués privés de la latitude qui leur permettrait de composer et d'habiter leurs personnages.
Texte : Martin Bilodeau
- Showbizz.net
L’ensemble semble parfois décousu. Le rythme est un peu lent. Les personnages traversent le temps sans véritablement changer (...). Les décors et reconstitutions historiques sont réussis. (...) LE PIÈGE AMÉRICAIN est un (...) bon film. (...) Toutefois, il nous laissera un peu sur notre appétit.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
(...) LE PIÈGE AMÉRICAIN est (...) loin d’être inintéressant. Charles Binamé a réussi (...) à offrir une reconstitution d’époque crédible et solide. (...) Le traitement de l’image est aussi très intéressant. (...) Le jeu des acteurs (...) irréprochable. (...) Mais encore là, comme l’intrigue du film, leurs personnages et leurs motifs restent mal définis. On cherche toujours une histoire, en vain. Dommage.
Marc-André Lussier - La Presse
LE PIÈGE AMÉRICAIN se distingue par le travail de réalisation franchement remarquable de Charles Binamé. Disposant de peu de moyens, le cinéaste mise ici davantage sur l’évocation d’une époque plutôt que sa reconstitution, maniant avec brio les textures, les atmosphères. (...) Mais (...) le scénario n’est pas à la hauteur de la réalisation.
François Lévesque - Le Devoir
(...) les scénaristes ont voulu compresser toute l'information recueillie dans les dialogues et la narration. Cette dernière, trop présente, alourdit l'intrigue plus qu'elle ne la sert. Les interprètes sont fort bien dirigés (...). La principale qualité du film (...) demeure la réalisation typiquement inventive de Charles Binamé.
Kevin Laforest - Voir
LE PIÈGE AMÉRICAIN est techniquement bien foutu, alternant entre différentes factures visuelles et types de pellicule (...). Éparpillé, le scénario (...) nous saoule d'informations pêle-mêle, à peine mises en contexte, débitées sans esprit de synthèse ou véritable progression dramatique. Par ailleurs, les personnages sont plutôt minces, mais le casting d'acteurs de talent (...) sauve en partie la mise.