L’AVIS DE MEDIAFILM

La science-fiction hollywoodienne des années 1950 cultivait sans subtilité la peur du communisme et la crainte de l'étranger. En 1951, THE DAY THE EARTH STOOD STILL, de Robert Wise, dénonçait avec plus de nuances ce climat de peur et prônait un humanisme salutaire. Le remake de Scott Derrickson s'arrime plutôt aux obsessions de notre époque, dont celles de la détérioration de l'environnement. Or, cette thématique ne constitue qu'un prétexte à un exercice racoleur, qui ne manque toutefois pas de panache sur le plan visuel. Cela dit, les effets spéciaux ne sauraient faire oublier le caractère belliqueux de cette nouvelle rencontre du troisième type, pour laquelle Derrickson a récupéré les éléments les plus caractéristiques du film original. Parmi ceux-ci: le gigantesque robot aux pouvoirs et aux dimensions décuplés, prétexte ici à une surenchère d'effets tapageurs. Dans le contexte, le duo formé de Jennifer Connelly et Keanu Reeves se tire plutôt bien d'affaire.

Texte : André Lavoie