Can. 2008. Comédie sentimentale de Claude Meunier avec Marc Messier, Guylaine Tremblay, Hélène Bourgeois-Leclerc. Un médecin quinquagénaire sème la colère autour de lui lorsqu'il prend la décision de quitter son épouse pour aller vivre avec sa maîtresse, de vingt-cinq ans sa cadette. Scénario manquant de souffle, d'idées neuves et de gags mordants. Réalisation platement télévisuelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 19 décembre 2008)
Un médecin quinquagénaire sème la colère autour de lui lorsqu'il prend la décision de quitter son épouse pour aller vivre avec sa maîtresse, de vingt-cinq ans sa cadette. Scénario manquant de souffle, d'idées neuves et de gags mordants. Réalisation platement télévisuelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 19 décembre 2008)
Claude Meunier étant un dramaturge reconnu («Les Voisins») et un créateur télévisuel au talent incontestable («La P'tite Vie»), on s'étonne que LE GRAND DÉPART, son premier long métrage, porte aussi peu, ou si mal, sa marque. Partant d'une prémisse conventionnelle (un homme quitte sa femme pour une plus jeune), l'apprenti-cinéaste faillit à son mandat: lui donner du souffle et la rendre singulière. Par des personnages authentiques et crédibles. Ils sont au contraire artificiels et stupides. Par des situations originales. À l'exception d'un tête-à-tête vrai et intense entre les deux époux séparés, elles manquent à l'appel. Par des gags mordants. Ils n'ont, hélas, pas de dents. À croire que le medium du cinéma a ravalé tout ce qui fait la signature de Meunier, grossissant du coup tous les défauts de son film. À commencer par la mise en scène, platement télévisuelle. Et la direction d'acteurs, inégale. Marc Messier n'est pas du tout crédible en omnipraticien et Guylaine Tremblay en fait des tonnes en épouse tombée de son piédestal. Paradoxalement, le cinéaste extrait plus de vérité des très caricaturaux Rémy Girard et Diane Lavallée, déstabilisés dans leur p'tite vie par le divorce de leurs voisins.
Texte : Martin Bilodeau
Sami Gnaba - Séquences
Plus aigre que douce, cette comédie renoue (...) avec les personnages et les thèmes chers à l'univers Meunier sans pour autant y apporter de grandes nouveautés. Malgré sa mise en scène irréprochable, Meunier n'évite pas pour autant l'écueil des maladresses de la première oeuvre (...). Cela étant dit (...), (ne boudons pas) notre plaisir.
Odile Tremblay - Le Devoir
Avec tout le respect qu'on doit à Claude Meunier (...), son premier film comme réalisateur déçoit beaucoup. (...) une mise en scène plus que convenue, quelques rares bons gags, la plupart éculés, des acteurs qui jouent gros. (...) Le dénouement rempli de violence et de bons sentiments n'aide en rien LE GRAND DÉPART à imposer sa griffe.
Marc-André Lussier - La Presse
À l’arrivée, cette réflexion sur le couple et sur l’usure du temps ne se révèle pas aussi pertinente que souhaitée. C’est un peu comme si Meunier avait craint d’explorer à fond l’aspect dramatique de son sujet (...) pour ne pas nuire aux éléments de comédie. (...) La bonne performance de Messier (...) ne parvient pas à sauver la mise. Dommage.
Malcolm Fraser - Mirror
Only the kids are vaguely interesting, but their roles aren’t fleshed out. Indeed, the film is stuffed with secondary characters, but everyone is equally underdeveloped, with plot and character threads left hanging around every corner. As for the humour (...), it comes only in the form of the occasional mild, uncomfortable chuckle.
Normand Provencher - Le Soleil
Les fans de Meunier reconnaîtront dans ce premier film son humour bien particulier, où le rire naît à travers la banalité du quotidien. L'humoriste a cependant résisté à la tentation de pousser le bouchon trop loin. (...) Le succès du GRAND DÉPART repose sur cet alliage fort réussi entre l'humour et le drame.
Kevin Laforest - Voir
(...) bien que quelques passages fassent très sitcom, le film se veut généralement plutôt comico-dramatique et fait preuve d'une certaine sobriété (...). Malgré quelques maladresses ici et là, Meunier se débrouille plutôt bien derrière la caméra, et on doit (...) lui accorder qu'il sait bien s'entourer, notamment en ce qui a trait aux acteurs.