Can. 2008. Drame de Simon Lavoie avec Émile Proulx-Cloutier, Raymond Cloutier, Danielle Proulx. En 1944, un journaliste tente de faire la lumière sur les circonstances entourant la mort d'un conscrit en fuite, qui a été abattu par des agents de la police fédérale. Libre et monotone reconstitution d'un fait divers de l'époque. Construction dramatique artificielle, en flash-backs. Réalisation manquant de vigueur. Interprétation inégale. (sortie en salle: 24 octobre 2008)
En 1944, un journaliste tente de faire la lumière sur les circonstances entourant la mort d'un conscrit en fuite, qui a été abattu par des agents de la police fédérale. Libre et monotone reconstitution d'un fait divers de l'époque. Construction dramatique artificielle, en flash-backs. Réalisation manquant de vigueur. Interprétation inégale. (sortie en salle: 24 octobre 2008)
En dépit de louables intentions, ce premier long métrage du Québécois Simon Lavoie ne convainc guère. Reconstituant librement un fait divers de l'époque, l'auteur s'empêtre dans une construction dramatique faussement complexe, tissée de flash-backs et d'ellipses, qui peine à masquer la minceur du récit. Pareillement, les thèmes intemporels et universels (jeunesse sacrifiée à la guerre, trahison des élus, clivages sociaux, amours compromises, etc.) ne bénéficient d'aucun éclairage singulier et sont traités avec une raideur solennelle qui trahit le manque de profondeur du scénario. Au-delà des compositions très sophistiquées du directeur-photo Michel La Veaux, la mise en scène peu vigoureuse enchaîne des tableaux monotones et criblés de longueurs. Devant Raymond Cloutier et Danielle Proulx, solides en fermiers pieux et fauchés, leur fils Émile Proulx-Cloutier (à la ville et à l'écran), peu charismatique, paraît inhabité.
Texte : Martin Bilodeau
Maxime Belley - Séquences
Ce film (...) constitué de longs flashs-back est plein de simplicité et de franchise. (...) Si le scénario peu touffu et la mise en scène réservée s'avèrent plutôt austères, le jeu des acteurs est des plus convaincants. (...) En trois mots, cette reconstitution historique est une oeuvre pesante, mais honnête et nécessaire.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Simple mais bien détaillée, la reconstitution historique mérite (...) d’être soulignée. Avec un budget modeste (...), Lavoie et son équipe ont réussi à faire de vrais petits miracles. (...) Au final, on pourrait quand même reprocher au jeune cinéaste d’avoir misé un peu trop sur l’histoire d’amour (...). LE DÉSERTEUR n’en demeure pas moins une belle réussite.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) le film bénéficie d’une excellente interprétation d’ensemble, de laquelle se distinguent particulièrement celles d’Émile Proulx-Cloutier, excellent (...). Dommage que les écueils du scénario ne fassent pas de ce DÉSERTEUR une vraie réussite. Les images de Michel La Veaux, âpres et grandioses, valent cependant à elles seules le déplacement.
Brendan Kelly - The Gazette
The idea of making a film about a Québécois deserter in the Second World War is a good one. But first-time feature filmmaker Simon Lavoie takes this potentially explosive material and somehow turns it into a rather limp offering that's not terribly engaging.
Natalia Wysocka - Ici
Tourné à la frontière de la région de Québec et de la Beauce, le réalisateur emploie la nature comme un personnage à part entière. Si le scénario présente quelques maladresses (...) et que l'histoire d'amour (...) prend parfois un peu trop le dessus sur le thème central (...), ce drame historique a le mérite d'être porté par un solide jeu d'acteurs.
Kevin Laforest - Voir
Sans réinventer la roue, son film d'époque se compare (...) avantageusement à ceux offerts ces dernières années par des vétérans tels que Binamé (...). Bien ficelé, son scénario joue habilement avec la chronologie des événements (...). Affichant une grande beauté picturale, LE DÉSERTEUR bénéficie (...) de la sobriété de l'interprétation d'Émile Proulx-Cloutier.