Can. 2008. Drame social de Sébastien Rose avec Alexis Martin, Benoît McGinnis, Frédéric Pierre. Dans une université montréalaise, les destins de diverses personnes se croisent alors que la tension monte entre l'association étudiante et l'administration. Percutante radiographie sociale. Scénario touffu, pas toujours maîtrisé. Réalisation menée tambour battant. Interprètes convaincants. (sortie en salle: 29 août 2008)
Dans une université montréalaise, les destins de diverses personnes se croisent alors que la tension monte entre l'association étudiante et l'administration. Percutante radiographie sociale. Scénario touffu, pas toujours maîtrisé. Réalisation menée tambour battant. Interprètes convaincants. (sortie en salle: 29 août 2008)
Sébastien Rose, le réalisateur des comédies douces-amères COMMENT MA MÈRE ACCOUCHA DE MOI DURANT SA MÉNOPAUSE et LA VIE AVEC MON PÈRE, change radicalement de registre avec ce percutant et pertinent troisième long métrage, campé dans le milieu universitaire. Lequel milieu est ici abordé tel un carrefour d'enjeux et un révélateur de maux de société, à travers un scénario imparfait, touffu, peut-être trop ambitieux pour ses moyens mais résolument sincère et provocant. La force du BANQUET réside dans son énergie brute et sa mise en scène nerveuse, dans l'urgence, comme si les personnages, uniformément bien interprétés, étaient les figures politiques d'un thriller de Costa-Gavras, ou les «acteurs» involontaires d'un documentaire en zone de guerre. Et si les liens avec l'actualité (dégel des frais de scolarité, scandale financier à l'UQÀM, etc.) peuvent paraître évidents, Rose les transcende pour nous offrir une éloquente radiographie du Québec des années 2000.
Texte : Martin Bilodeau
Juliette Ruer - 24 Images
Cet exercice de maïeutique devrait nous éclairer sur aujourd’hui, nous porter au questionnement (...). Or, on a beau regarder des acteurs qui se débrouillent fort bien, on a beau apprécier la dynamique du montage (...) et comprendre l’envie d’une mise en situation dans une actualité récente: la réflexion n’est pas alimentée. On tourne à vide.
Normand Provencher - Le Soleil
Si le scénario de Rose (coécrit avec son père, Hubert-Yves) n’est pas exempt de défauts (on pense à un certain académisme), il n’en demeure pas moins porteur de réflexions sur les malaises de nos universités.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
(Les) petits défauts du BANQUET se situent (...) sur le plan du scénario (...). Certains personnages sont mal définis et même inutiles (...). Et certaines histoires parallèles ne mènent nulle part (...). LE BANQUET n’en demeure pas moins un film coup-de-poing intelligent qui a le mérite de divertir en faisant réfléchir sur un problème important de la société québécoise: le système d’éducation.
Anabelle Nicoud - La Presse
Film réfléchi, très bien conduit, très bien construit, LE BANQUET est l’un des films forts de l’année. Sébastien Rose réussit avec brio à se pencher sur un phénomène social, ici, l’éducation, sans (...) tomber dans les défauts du film à thèse. (...) (C'est) un film beaucoup moins réactionnaire et beaucoup plus moderne que (...) L'ÂGE DES TÉNÈBRES.
Martin Gignac - Ici
Clin d'oeil au texte de Platon, LE BANQUET ne manque pas (...) d'idées. Il est question de legs à de futures générations et de confusion au sein d'une société qui cherche ses repères. (...) Ces concepts n'ont cependant pu être captés et exploités parfaitement, et la progression qui s'ensuit s'avère parfois hasardeuse.
Manon Dumais - Voir
Fort d'une caméra mobile, d'un montage dynamique et d'un rythme haletant, LE BANQUET s'avère un constat d'une lucidité percutante de notre société, laquelle se souvient plus ou moins bien de son passé en regardant non sans crainte son avenir, et une critique d'une insolente pertinence du droit à l'éducation.