Fr. 2008. Comédie de Maïwenn avec Maïwenn, Jeanne Balibar, Romane Bohringer. Une cinéaste décide de filmer l'intimité de onze actrices pour un documentaire sur les diverses facettes de leur métier. Fiction habilement déguisée en documentaire. Réalisation modeste mais inventive. Numéros musicaux amusants. Distribution imposante et prestigieuse. (sortie en salle: 10 avril 2009)
Une cinéaste décide de filmer l'intimité de onze actrices pour un documentaire sur les diverses facettes de leur métier. Fiction habilement déguisée en documentaire. Réalisation modeste mais inventive. Numéros musicaux amusants. Distribution imposante et prestigieuse. (sortie en salle: 10 avril 2009)
Après un premier long métrage inédit au Québec (PARDONNEZ-MOI) et sa participation comme comédienne à l'un des films les moins réussis de Claude Lelouch (LE COURAGE D'AIMER), Maïwenn effectue un virage spectaculaire avec LE BAL DES ACTRICES. Au menu: un savant mélange de réalisme et de satire, où vérités et mensonges semblent impossibles à départager. Malgré des moyens de production plutôt modestes, l'ensemble, qui recourt à la fois aux techniques du documentaire et aux artifices de la comédie musicale, s'avère cohérent et amusant. Le film regorge en outre de clins d'oeil au milieu cinématographique français et égratigne au passage l'image idyllique que le public se fait des actrices. Un aréopage impressionnant de figures connues cautionne par sa seule présence la démarche ludique, colorée et joyeusement impertinente de la cinéaste.
Texte : André Lavoie
Vincent Ostria - L'Humanité
Le cinéma vérité dans ce qu’il a de plus factice. Une suite de caricatures (...) et de vacheries. Le tout étant systématiquement ponctué par des psychodrames. Cela ne dépasse guère les exercices de style de cours de théâtre (où se déroule d’ailleurs une séquence). Quant aux intermèdes façon comédie musicale, ils ne font qu’alourdir ce vrai-faux brouet.
Guillemette Odicino - Télérama
(...) LE BAL DES ACTRICES est une (...) fiction totale déguisée en documentaire où, toujours armée de sa petite caméra DV, la jeune cinéaste colle aux basques de Karin Viard, Mélanie Doutey, Marina Foïs (...) ou encore Muriel Robin. Chacune interprète son propre rôle tout en se moquant - en se «jouant» - d'elle-même. En fait, c'est à un bal masqué, plein d'humour et de chansons (...), que Maïwenn nous convie.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Maïwenn aime les actrices, mais ne les ménage pas, si l’on en croit le personnage de Mélanie Doutey, que lui a inspiré une comédienne bien connue (...). Maïwenn a l’intelligence de ne pas s’épargner: elle se moque de son propre fonds de commerce, son image Libé-Inrocks, dit-elle et se fait charrier par son compagnon à l’écran, un impayable Joey Starr reconverti en papa poule.
Bruno Icher - Libération
(...) le charme du film tient au fait que la réalisatrice ne se dérobe pas à l’exercice qu’elle impose aux autres. Elle filme ces femmes avec cruauté, s’en moque plus ou moins crûment, joue avec leurs auras et leurs faiblesses, succès, échecs, affres et cynismes, mais elle-même n’échappe presque jamais au cadre. Leurs angoisses, ridicules et pathétiquement douloureuses, sont les siennes.
Manon Dumais - Voir
(...) malgré le naturel désarmant des comédiennes et l'aspect artisanal d'un documentaire tourné à l'improviste, ce pur délice est une ingénieuse fiction tissée de tendresse, d'ironie, de gravité et de fantaisie... et bien sûr, de vérités et de mensonges. Pour ponctuer le tout défilent d'irrésistibles tableaux musicaux que l'on déguste comme des bonbons.