Arg. 2008. Drame psychologique de Lucrecia Martel avec Maria Onetto, Claudia Cantero, Inès Efron. Une dentiste sombre dans l'abîme du doute et du remords après avoir renoncé à secourir un piéton qu'elle a heurté sur la route avec son automobile. Dédale psychanalytique aux enjeux confus. Récit insolite, aux nombreux culs-de-sac. Réalisation éthérée. Interprétation solide.
Une dentiste sombre dans l'abîme du doute et du remords après avoir renoncé à secourir un piéton qu'elle a heurté sur la route avec son automobile. Dédale psychanalytique aux enjeux confus. Récit insolite, aux nombreux culs-de-sac. Réalisation éthérée. Interprétation solide.
L'Argentine Lucrecia Martel (LA SAINTE FILLE) évoque ici la frontière floue entre le réel et le rêve, la morale et son absence, au gré d'un dédale psychanalytique confus qui jette son héroïne somnambule, ainsi que les spectateurs, dans une série de culs-de-sac narratifs. La main est sûre, l'interprétation s'avère solide, les mouvements de la mise en scène éthérée sont particulièrement gracieux, mais l'obstination de la cinéaste à faire dans l'abstrait et le subliminal irrite au plus haut degré.
Texte : Martin Bilodeau