Fr. 2008. Drame sentimental de Christophe Honoré avec Louis Garrel, Léa Seydoux, Grégoire Leprince-Ringuet. Dans un lycée parisien, les chassés-croisés amoureux de quelques adolescents et d'un professeur épris d'une de ses élèves. Exercice de style un brin ostentatoire, librement inspiré du roman «La Princesse de Clèves» de Madame De La Fayette. Intrigue à tiroirs ménageant de bons développements. Ruptures de ton capricieuses. Caméra attentive. Interprètes sincères et habités. (sortie en salle: 5 juin 2009)
Dans un lycée parisien, les chassés-croisés amoureux de quelques adolescents et d'un professeur épris d'une de ses élèves. Exercice de style un brin ostentatoire, librement inspiré du roman «La Princesse de Clèves» de Madame De La Fayette. Intrigue à tiroirs ménageant de bons développements. Ruptures de ton capricieuses. Caméra attentive. Interprètes sincères et habités. (sortie en salle: 5 juin 2009)
Après DANS PARIS et LES CHANSONS D'AMOUR, Christophe Honoré poursuit une démarche encore plus manifestement collée aux fantômes de la Nouvelle Vague. Ne tente-t-il pas, à travers Léa Seydoux, de faire renaître Anna Karina? Bien que LA BELLE PERSONNE, avec son contexte scolaire et ses jeunes protagonistes tourmentés, rappelle d'abord l'oeuvre de Jacques Doillon, les clins d'oeil à Truffaut, Godard et Demy teintent la mise en scène et la direction d'acteurs. Si le procédé s'apparente désormais à une signature, les ruptures de ton ainsi engendrées n'en demeurent pas moins agaçantes par moments. Librement inspiré de «La Princesse de Clèves», le scénario, qui butine d'un protagoniste à l'autre, ménage en revanche de bons développements. Fort d'une caméra attentive, le cinéaste met bien en valeur le jeu habité de son complice Louis Garrel, lequel est entouré de jeunes interprètes tout aussi crédibles.
Texte : François Lévesque
Odile Tremblay - Le Devoir
Après MA MÈRE, (...) Honoré a versé un peu dans l'artifice et le maniérisme, comme en témoignaient ses CHANSONS D'AMOUR. LA BELLE PERSONNE n'échappe pas à ces travers, film maîtrisé dans sa forme, mais plus verbeux que rohmérien, où l'action s'efface souvent au profit des mots.
Anabelle Nicoud - La Presse
Si le film est une adaptation réussie, c'est parce qu'il parvient à ramener dans le monde contemporain (...) toute la force du tragique destin de la princesse de Clèves. En revanche, le réalisateur Honoré fait preuve de moins d'inspiration que le scénariste Honoré.
Marie Plantin - Les Fiches du Cinéma
En gros plans, les visages attrapent la luminosité douce et sèche de l'hiver. La caméra s'immisce dans le quotidien lycéen sans voyeurisme, évitant l'imagerie facile liée à cet âge. (...) Honoré réalise un film entre chaleur et glace, où les drames jouent leurs mystères en sourdine.
Jordan Mintzer - Variety
Honore shoots fast, dirty, and mostly outdoors, making him the latest heir to the French New Wave throne. Yet with characters shuffling uneasily between realism and fantasyland, and a baroque plot that seems ill fitted to the times, his film convinces more as a narrative exercise than as genuine drama.
Fernand Denis - La Libre Belgique
Prenant la pose - peut-il vraiment faire autre chose? - Louis Garrel, le beau ténébreux, incarne un prof d'italien. (...) Si encore le langage était précieux, raffiné, l'oeuvre aurait quelque valeur; disons qu'on est ici au niveau d'Alain Barrière sur l'échelle des chansons d'amour.
Géraldine Pompon - 24 Images
Ils ont l'âge de tous les possibles, la beauté du diable et portent en eux l'amour comme une maladie grave et pleine de grâce. Christophe Honoré capte avec ce dernier tableau l'éclat noir et absolu d'une adolescence fracassée par une intensité mélancolique.
David Lewis - The San Francisco Chronicle
Garrel (...) is somewhat miscast here. He seems as young as the students, both in his physical appearance and demeanor. But it's hard to take your eyes off him. Laurent Brunet's camera work gives Paris an authentic, if gritty look, and the pop songs add a welcome touch.
Éric Neuhoff - Le Figaro
Tous les tics du jeune cinéma sont là: tendance à piocher dans l'arsenal démodé de la nouvelle vague, préciosité maladroite, acteurs aussi touchants qu'improbables. (...) Léa Seydoux boude joliment. Pour avoir l'air plus vieux que ses élèves, Louis Garrel porte une cravate.
Philippe Azoury - Libération
Ce film a été tourné par un cinéaste qui sonde l'adolescence depuis longtemps, quelqu'un que le lyrisme n'effraie pas, mais qui sait pertinnement qu'entre deux moments de gravité, avoir 17 ans est drôlement drôle. Et puis rêche, aussi.
Isabelle Régnier - Le Monde
Le cinéaste emprunte des épisodes (...) au roman de Mme de Lafayette pour raconter une histoire d'amour éloignée de celle de l'oeuvre originale, qui commence avec l'arrivée d'une nouvelle élève. [Celle-ci est] interprétée par Léa Seydoux, qui lui apporte une présence intense, lumineuse et infiniment triste à la fois.