Fr. 2008. Drame psychologique de Olivier Assayas avec Charles Berling, Juliette Binoche, Jérémie Renier. À la mort de leur mère, ses héritiers tentent de s'entendre sur la liquidation de ses biens, dont une précieuse collection d'oeuvres d'art. Histoire simple et touchante. Scénario sans ressorts dramatiques aux accents subtilement didactiques. Réflexion éclairée sur le patrimoine et la place de l'art dans nos vies. Réalisation sobre et maîtrisée. Jeu fort naturel d'interprètes de talent. (sortie en salle: 5 juin 2009)
À la mort de leur mère, ses héritiers tentent de s'entendre sur la liquidation de ses biens, dont une précieuse collection d'oeuvres d'art. Histoire simple et touchante. Scénario sans ressorts dramatiques aux accents subtilement didactiques. Réflexion éclairée sur le patrimoine et la place de l'art dans nos vies. Réalisation sobre et maîtrisée. Jeu fort naturel d'interprètes de talent. (sortie en salle: 5 juin 2009)
Cette commande du musée d'Orsay, à l'occasion du 20e anniversaire de l'institution, devait à l'origine être un court métrage. Olivier Assayas (CLEAN, IRMA VEP) en a décidé autrement, voyant l'occasion de sculpter une oeuvre légère tout en nuances, sans grands ressorts dramatiques, mais profondément humaine et touchante. Tout en y intégrant subtilement des éléments didactiques sur les lois de succession, il livre une réflexion éclairée sur le patrimoine et la place de l'art dans nos vies. Retrouvant la veine plus sobre des DESTINÉES SENTIMENTALES, l'auteur use de fins dialogues et de mouvements d'appareil discrets pour bien cerner les sentiments des personnages. L'interprétation d'ensemble se révèle naturelle, autant chez les comédiens chevronnés que chez les enfants. Quitte à paraître par moments un peu aride ou lisse, L'HEURE D'ÉTÉ est un fort joli film sur le temps qui passe, porté par le regard amoureux d'un cinéaste sur les êtres et les choses.
Texte : Jean Beaulieu
Manon Dumais - Voir
Aux réunions familiales d'un naturalisme, d'un intimisme et d'une spontanéité remarquables, succèdent de longues conversations sur l'héritage et un inventaire si détaillé du patrimoine que l'on se prend à se demander si ce long métrage (...) ne serait pas un documentaire sur l'art (...). L'ensemble n'est toutefois pas sans charme et la finale s'avère touchante.
Aurélien Ferenczi - Télérama
Olivier Assayas tire une chronique à l'intelligence fine, qui interroge l'identité intime de chacun à l'heure de la mondialisation. La qualité générale de l'interprétation (seconds rôles compris...) invite à penser au cinéma de groupe, de troupe, de Claude Sautet, en plus conceptuel.
Bruno Bouvet - La Croix
Olivier Assayas ne livre pas l’analyse heurtée d’une famille en crise. L’émotion, admirablement distillée par petites touches, la sensibilité et l’amour fraternel y ont, heureusement, toute leur place. (...) le cinéaste retrouve sa meilleure veine romanesque pour offrir le récit intimiste du destin ordinaire d’une famille universelle.
Pascal Mérigeau - Le Nouvel Observateur
Rares sont les films qui font à ce point leur matière du temps qui passe et de celui qui a passé. Plus rares encore, ceux dans lesquels la lumière importe autant que les mots, où les sons et les musiques «disent» plus qu'un scénario, parfaitement dessiné pourtant, qui n'existe jamais que pour leur offrir d'exister.
Olivier de Bruyn - Le Point
L'HEURE D'ÉTÉ (...) enregistre, avec une pudeur et une intelligence rares, les déchirures et les ambivalences de personnages confrontés à l'usure du temps et à de pernicieuses contradictions morales. Charles Berling (...) profite de l'occasion pour rappeler qu'il est un des meilleurs acteurs français.