É.-U. 2008. Film catastrophe de M. Night Shyamalan avec Mark Wahlberg, Zooey Deschanel, Ashlyn Sanchez. Un professeur de sciences de Philadelphie, son épouse et la fillette d'un collègue tentent d'échapper à un vent mystérieux qui provoque une vague de suicides atroces. Récit apocalyptique et paranoïaque au message écologique diffus. Dialogues peu inspirés. Quelques passages saisissants. Réalisation soignée mais insuffisamment efficace. Interprétation appuyée. (sortie en salle: 13 juin 2008)
Un professeur de sciences de Philadelphie, son épouse et la fillette d'un collègue tentent d'échapper à un vent mystérieux qui provoque une vague de suicides atroces. Récit apocalyptique et paranoïaque au message écologique diffus. Dialogues peu inspirés. Quelques passages saisissants. Réalisation soignée mais insuffisamment efficace. Interprétation appuyée. (sortie en salle: 13 juin 2008)
Deux ans après l'échec de LADY IN THE WATER, M. Night Shyamalan revient à la formule qui a fait le succès de l'impressionnant SIGNS: un petit groupe d'individus luttant contre une entité menaçant la survie de l'espèce humaine. Et puisque l'entité en question prend la forme d'un vent toxique, la création d'un climat d'angoisse requiert ici un minimum d'effets visuels. Or, passée une séquence d'ouverture saisissante et fort prometteuse, THE HAPPENING s'écrase rapidement. Le scénario, dépourvu de force dramatique, plombé par des dialogues peu inspirés et assorti d'un message écologique quelque peu diffus, verse dans une paranoïa et une misanthropie plutôt vaines. Le tout coiffé d'un dénouement au ton naïf, filmé avec grandiloquence. De fait, Shyamalan semble avoir perdu sa maîtrise du langage cinématographique. À preuve: sa mise en scène, bien que soignée, ne génère que peu de moments de suspense ou d'effroi. Le jeu appuyé des interprètes, John Leguizamo en tête, n'arrange guère les choses.
Texte : Louis-Paul Rioux
Aleksi K. Lepage - La Presse
Shyamalan va loin. Son film, engagé pour des causes qui nous préoccupent tous (réchauffement climatique, pollution (...), détresse généralisée, perte d’espoir) n’est pas d’une grande subtilité. Mais il a le mérite (...) de secouer les consciences et de «rappeler à l’ordre», (...) un peu grossièrement certes, mais avec grande sincérité.
Kevin Laforest - Voir
D'habitude, Shyamalan livre la marchandise (...), mais (...) L'ÉVÉNEMENT (...) n'est pas à la hauteur des attentes. (...) le degré d'intensité promis n'est pas au rendez-vous. On a certes droit à quelques autres scènes horrifiantes après l'ouverture, mais rien se comparant au suspense implacable qu'on retrouvait dans SIGNES.
Odile Tremblay - Le Devoir
Les liens entre les personnages sont confus, les péripéties absurdes (...). Les suicides paraissent grotesques et le dénouement est cucul-romantique (...). Quant à la morale écologiste, elle ne passe guère l'écran. Le public amateur de sensations fortes n'y trouvera jamais son compte, faute de frissons, de rythme.
Thomas Sotinel - Le Monde
Ce qui arrive aux survivants est assez palpitant, jamais terrorisant (...) et souvent émouvant. (...) l'auteur se plie (...) allégrement aux règles du cinéma de genre, glisse quelques traits parodiques, et fait avancer L'ÉVÉNEMENT à un rythme tel qu'il faudra attendre la fin de la séance (...) pour se demander si tout ceci est vraiment sérieux.
Bruno Icher - Libération
(...) le choix d’une esthétique «série B» colle parfaitement au caractère invisible et implacable de la menace. Hélas, les choses se gâtent dès l’instant où, de métaphores lourdingues en numéros d’acteurs faiblards (...), Shyamalan s’acharne à expliquer ce qui se passe. Il semble que le roi du twist ait un peu perdu le sens du rythme.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Un film tellement mauvais que c'est hilarant. Une chance que la réalisation est acceptable car je mettrais (7).
J'attribue à ce film la Cote