É.-U. 2008. Science-fiction de Doug Liman avec Hayden Christensen, Jamie Bell, Rachel Bilson. Un jeune homme capable de se téléporter est pourchassé par des agents d'élite chargés d'éliminer au fil des siècles ceux de son espèce. Prémisse fascinante exploitée de façon plutôt superficielle. Discours philosophique fumeux. Réalisation vigoureuse. Effets spéciaux efficaces mais vite répétitifs. Interprétation énergique. (sortie en salle: 15 février 2008)
Un jeune homme capable de se téléporter est pourchassé par des agents d'élite chargés d'éliminer au fil des siècles ceux de son espèce. Prémisse fascinante exploitée de façon plutôt superficielle. Discours philosophique fumeux. Réalisation vigoureuse. Effets spéciaux efficaces mais vite répétitifs. Interprétation énergique. (sortie en salle: 15 février 2008)
Rompu aux films d'action (THE BOURNE IDENTITY, MR. AND MRS. SMITH), Doug Liman atteint ses limites avec ce divertissement mouvementé mais rarement jouissif, qui exploite de façon plutôt superficielle sa fascinante prémisse. Car une fois illustrées les multiples possibilités du phénomène de la téléportation (à noter qu'il n'est nullement question de voyage dans le temps, contrairement à ce que laisse entendre le titre français), le film s'empêtre dans une course-poursuite échevelée mais peu palpitante, sur fond de discours philosophique fumeux. S'ajoute à cela une histoire d'amour convenue, affadie par le manque de chimie entre la terne Rachel Bilson et l'énergique mais peu charismatique Hayden Christensen. En revanche, les images sont très soignées, en particulier dans l'épisode se déroulant à Rome, et la mise en scène ne manque pas de vigueur. Cela dit, les effets spéciaux, assez efficaces, deviennent répétitifs et lourds dans le dernier tiers du film.
Texte : Louis-Paul Rioux
Anabelle Nicoud - La Presse
Une histoire pleine de rebondissements physiques et vidée de toute intelligence. Pourquoi le méchant court-il après le gentil et pourquoi le gentil saute-t-il dans l'espace-temps tout en sautant sa petite copine? On l'ignore totalement, mais une chose est sûre, JUMPER franchit sans retenue «le mur du con».
Normand Provencher - Le Soleil
Dans l’art de perdre le spectateur, difficile de faire pire que JUMPER, avec son scénario qui zappe les scènes comme un téléphage devant son petit écran. (...) Plus le récit avance, plus la confusion s’installe. (...) L’épilogue, inachevé, laisse la porte grande ouverte à une suite. Si c’est le cas, on ne versera pas une larme à l’idée de «sauter» notre tour...
Odile Tremblay - Le Devoir
Les effets spéciaux amusent un moment, trop répétitifs pour impressionner. Samuel L. Jackson (...) semble une caricature de lui-même. Hayden Christensen possède sa jolie gueule pour lui (...). Bref, cette histoire de téléportation (...) n'a ni le génie visuel de MATRIX ni les personnages haut en couleurs de BATMAN et laisse un arrière-goût de navet bouilli.