É.-U. 2008. Drame policier de Gregory Hoblit avec Diane Lane, Billy Burke, Colin Hanks. Une agente du FBI spécialisée dans la traque de cybercriminels tente de stopper un psychopathe qui assassine ses victimes en direct dans Internet. Assemblage compétent d'éléments du polar et du film d'horreur. Scénario bien calibré comportant quelques retournements commodes. Réalisation énergique mais peu inventive. Belle exploitation du paysage urbain de Portland. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 25 janvier 2008)
Une agente du FBI spécialisée dans la traque de cybercriminels tente de stopper un psychopathe qui assassine ses victimes en direct dans Internet. Assemblage compétent d'éléments du polar et du film d'horreur. Scénario bien calibré comportant quelques retournements commodes. Réalisation énergique mais peu inventive. Belle exploitation du paysage urbain de Portland. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 25 janvier 2008)
UNTRACEABLE est un hybride entre le thriller policier traditionnel, ici adapté à la nouvelle réalité du cybercrime, et le film d'horreur «torture porn» façon SAW et HOSTEL. Rien de très neuf, en somme, quoique le mariage entre les deux, soudé par la personnalité forte d'une Diane Lane convaincante, s'avère plutôt harmonieux. Le mérite en revient à Gregory Hoblit, un habile faiseur (FREQUENCY, FRACTURE) qui, sans réinventer la roue, insuffle à l'affaire une énergie et un sens esthétique appréciables: couleurs saturées, images granuleuses, reflets sur l'asphalte mouillée et l'imper de l'héroïne, angles de prises de vue inquiétants, etc. En outre, le cinéaste exploite avec une grande efficacité dramatique le profil singulier de la ville de Portland. Tant et si bien que, la tension allant croissant, on finit par fermer les yeux sur les invraisemblances et commodités du scénario.
Texte : Martin Bilodeau
Normand Provencher - Le Soleil
À mi-chemin entre LE SILENCE DES AGNEAUX, ZODIAC et SEVEN, sans avoir leur suspense et leur originalité, INTROUVABLE s’avère un thriller bien de son temps dans sa façon de dénicher l’angoisse dans le quotidien, mais en contrepartie, tout ce qu’il y a de plus convenu et prévisible.
Daniel Rioux - Le Journal de Montréal
Hoblit s’était promis de ne pas soumettre les amateurs de thrillers à une séance de torture de deux heures et il a tenu promesse. Mais il aurait aussi dû se promettre de ne pas s’emparer d’un scénario aussi diabolique pour le laisser sombrer dans l’ennui qui s’installe entre les scènes saisissantes qu’on voit passer sans jamais vraiment s’émouvoir.
Aleksi K. Lepage - La Presse
(...) c'est un thriller «de bon goût», c'est-à-dire servi avec une sorte de message encourageant les mesures policières de surveillance sur l'internet et (...) dénonçant notre curiosité naturellement morbide pour l'ignoble, le répugnant et le décadent. Cela dit, INTROUVABLE (...) est un film de suspense efficace, captivant et interprété par des acteurs visiblement bien dirigés.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Habile faiseur, Hoblit filme tout ça avec énergie, à défaut d'invention. Couleurs saturées, grain perceptible dans l'image, (...), angles bien choisis... Hoblit connaît le b.a.-ba et n'éprouve aucune gêne à l'exploiter ouvertement. Son plus grand mérite demeure son habile exploitation du paysage de Portland (...). Si bien qu'on ferme les yeux sur les commodités du scénario.