Can. 2008. Documentaire de Rodrigue Jean . Au cours d'une année, les témoignages de jeunes prostitués mâles travaillant dans le quartier gay de Montréal. Succession de confidences troublantes arrachées avec patience. Récit longue durée suscitant plusieurs redites. Exploitation inventive du huis clos. Témoignages révélateurs mais manquant un peu de variété. (sortie en salle: 25 septembre 2009)
Au cours d'une année, les témoignages de jeunes prostitués mâles travaillant dans le quartier gay de Montréal. Succession de confidences troublantes arrachées avec patience. Récit longue durée suscitant plusieurs redites. Exploitation inventive du huis clos. Témoignages révélateurs mais manquant un peu de variété. (sortie en salle: 25 septembre 2009)
L'Acadien Rodrigue Jean (FULL BLAST, YELLOWKNIFE, LOST SONG) brosse un troublant portrait de groupe à travers une succession de confidences révélatrices, arrachées avec patience, dans un climat de confiance. Cela dit, son parti pris d'échelonner son récit sur douze mois, pour inscrire sa démarche dans la durée, est plutôt mal avisé: le cheminement psychologique de ses sujets, qu'il croit de cette façon pouvoir mieux illustrer, est quasi subliminal et les nombreuses redites occasionnées plombent le film, qui s'étire inutilement. Le cinéaste marque cependant des points sur le plan de la réalisation, qui exploite de façon inventive les possibilités du huis clos, avec la rue, sujet central du film, qui montre tous ses visages à l'arrière-plan.
Texte : Martin Bilodeau
Jean-Philippe Gravel - Ciné-Bulles
En défendant farouchement sa mise en scène (...), Rodrigue Jean assume un choix éthique qui prévaut sur le confort de l'expérience du spectateur. Certes, il y a des redites; certes, HOMMES À LOUER pourrait être un peu plus court, mais la fidélité au principe même de ces rencontres (qui se sont échelonnées sur un an) semblait l'exiger.
Jean-Philippe Desrochers - Séquences
Véritable tour de force, HOMMES À LOUER est si prenant qu'il est difficile de ne pas penser à ces hommes si l'on se promène dans les quartiers évoqués dans le film. (...) HOMMES À LOUER (...) présente une rigueur documentaire irréprochable. Menée de main de maître, la mise en scène que déploie le cinéaste est en parfaite symbiose avec le sujet de son film.
Anabelle Nicoud - La Presse
L'extrême finesse du film tient dans le rapport qu'établit Rodrigue Jean avec ces hommes de la rue. Parce qu'il ne prend que ce qu'ils lui donnent (...). Un documentaire d'une grande force et d'une grande sobriété.
Manon Dumais - Voir
Ici, pas de place pour le voyeurisme ni l'étalage d'éléments racoleurs. Rarement un documentariste aura-t-il fait preuve d'autant d'écoute, de respect et d'empathie envers ses interlocuteurs.
François Lévesque - Le Devoir
(...) HOMMES À LOUER n'est pas une oeuvre facile. Elle n'est ni belle, ni lisse, ni rassurante. (...) (Rodrigue Jean) laisse le soin aux participants d'emplir l'écran de leur parole; or cette dernière est lucide.