É.-U. 2008. Drame social de Clint Eastwood avec Clint Eastwood, Bee Vang, Ahney Her. Un vieux veuf misanthrope et raciste s'ouvre aux autres après qu'un incident lui eut valu la reconnaissance de ses voisins d'origine chinoise. Peinture sociale d'une belle acuité. Récit à l'humeur sardonique très caractéristique de son auteur. Quelques clichés et facilités. Réalisation discrète, aux images bien composées. Interprétation de qualité. C. Eastwood en forme. (sortie en salle: 9 janvier 2009)
Un vieux veuf misanthrope et raciste s'ouvre aux autres après qu'un incident lui eut valu la reconnaissance de ses voisins d'origine chinoise. Peinture sociale d'une belle acuité. Récit à l'humeur sardonique très caractéristique de son auteur. Quelques clichés et facilités. Réalisation discrète, aux images bien composées. Interprétation de qualité. C. Eastwood en forme. (sortie en salle: 9 janvier 2009)
Ce 29e opus de Clint Eastwood nous montre tous ses visages. Celui de l'acteur de 78 ans, qui se fait rare, et qui apparaît dans l'image sous les traits d'un misanthrope pas très loin du Dirty Harry d'antan. Celui du cinéaste prolifique qui, quelques mois à peine après la sortie de CHANGELING, un film un peu moins personnel, retrouve son territoire imaginaire, son humeur sardonique, son esthétique sûre mais discrète, ainsi que son approche limpide du sujet. S'il coule naturellement et révèle à travers les mailles de son intrigue une Amérique du Midwest en pleine redéfinition, le scénario de Nick Schenk n'est cependant pas exempt d'archétypes et de facilités dramaturgiques. En outre, le cheminement psychologique du vieux grincheux, ainsi que son monologue intérieur, ne sont pas toujours crédibles. Qu'à cela ne tienne, les images superbement composées de Tom Stern, ainsi que la musique de Kyle Eastwood et Michael Stevens, donnent du goût et de la patine à cette peinture sociale d'une belle acuité qui, sur les thèmes de la tolérance et du sens de la justice, s'inscrit bien dans la continuité de MYSTIC RIVER et MILLION DOLLAR BABY.
Texte : Martin Bilodeau
Aleksi K. Lepage - La Presse
Parfois pesant et embarrassant par ses approches un peu grossières des thèmes du crime et du repentir, de l’effritement des valeurs et des traditions, GRAN TORINO demeure un autre excellent film populaire et intelligent de ce cinéaste 100 % américain, dans toutes ses fibres, qui signe ici une oeuvre mineure.
Kenneth Turan - Los Angeles Times
(...) Eastwood has, with his impeccable directing style and acting presence, turned GRAN TORINO into another in his ongoing series of films that ponder violence, its place and its cost. It combines sentiment and shootouts, the serious and the studio, in a way that has become distinctly Eastwood's own.
Martin Gignac - Ici
Au premier degré, cet essai peut paraître simpliste et manipulateur. (...) le metteur en scène semble vouloir régler ses comptes avec la famille, la religion et la société. Il s'agit plutôt d'une caricature acidulée de l'Amérique profonde. Les raccords entre le passé et le présent sont ténus, prêts à se rompre à chaque instant.
Melora Koepke - Hour
Contrary to what the trailer for GRAN TORINO implies, however, this is not DIRTY HARRY on a pension - it is as quiet and powerful a meditation on the permutations of violence and trans-generational trauma and guilt as anything Eastwood has so far attempted.
Kevin Laforest - Voir
GRAN TORINO (...) (se présente) à la fois comme un thriller urbain de série B, un drame social et une comédie de moeurs. Dans tous les cas, le film manque (...) de subtilité, les développements de l'intrigue étant grossiers et les personnages, plutôt caricaturaux. (...) le ton est inconstant et le jeu des acteurs, pas toujours convaincant. Bref, on est bien loin d'IMPARDONNABLE...