Can. 2008. Film d'essai de Jean-Daniel Lafond avec Marie Tifo, Lorraine Pintal, Marie Chouinard. Portrait de Mère Marie de l'Incarnation, fondatrice du couvent des Ursulines à Québec en 1639. Exploration ambitieuse, fouillée, du destin d'une femme d'exception, faisant appel à l'Histoire, la théologie, le théâtre, la littérature, la musique et la danse. Mise en scène rigoureuse. Performance inspirée et intense de M. Tifo. (sortie en salle: 12 septembre 2008)
Portrait de Mère Marie de l'Incarnation, fondatrice du couvent des Ursulines à Québec en 1639. Exploration ambitieuse, fouillée, du destin d'une femme d'exception, faisant appel à l'Histoire, la théologie, le théâtre, la littérature, la musique et la danse. Mise en scène rigoureuse. Performance inspirée et intense de M. Tifo. (sortie en salle: 12 septembre 2008)
Ce projet ambitieux, fouillé, protéiforme, Jean-Daniel Lafond (LA LIBERTÉ EN COLÈRE, LE CABINET DU DOCTEUR FERRON) le portait en lui depuis le début des années 1980. Ce FOLLE DE DIEU fascinant et instructif, oeuvre d'un intellectuel et non d'un dévot, prend en quelque sorte la forme d'une enquête de la comédienne Marie Tifo visant à lui permettre d'incarner à la scène cette femme d'exception dans toutes ses nuances imaginables. L'abandon du fils, a priori révoltant, et les extases mystiques (proches de l'orgasme) de la religieuse en communion avec son «époux spirituel», donnent lieu aux commentaires les plus passionnants des différents spécialistes convoqués par le cinéaste. Le tournage en vidéo enlève peut-être un peu de lustre et d'ampleur à l'entreprise, mais la mise en scène rigoureuse, ainsi que la performance intense et inspirée de Tifo, rachètent largement ces lacunes.
Texte : Louis-Paul Rioux
Anabelle Nicoud - La Presse
Jean-Daniel Lafond signe un documentaire riche, cérébral (beaucoup) et charnel (un peu), qui pourra étonner le spectateur dans son contenu. Attention toutefois, la forme très classique du film fait de FOLLE DE DIEU une oeuvre peu accessible, froide, et peut-être un peu trop désincarnée.
Richard Boisvert - Le Soleil
La dimension didactique, très présente au début, cède peu à peu la place à l’interprétation pure. Marie Tifo s’abandonne de plus en plus au texte pour éventuellement entrer elle-même dans l’état d’extase décrit par la mystique dans l’abondante correspondance qu’elle a adressée à son fils. De ce point de vue, la réalisation est admirable.
Bruno Lapointe - Le Journal de Montréal
Le cinéaste a (...) pris le plus grand soin lors de sa préparation et le choix des inter- venants en témoigne. Chacun offre des détails pertinents (...), permettant à Marie Tifo d’avancer (...) dans sa quête (...). À chacune des rencontres, on la remarque (...) grandie (et) habitée de plus en plus par l’esprit de Marie de l’Incarnation.
Kevin Laforest - Voir
Cette docu-fiction (...) est une exploration très poussée de la vie de Marie de l'Incarnation (...). Marie Tifo est au coeur (...) du film (...), dont la progression est ancrée dans les efforts admirables de la comédienne de faire sien le personnage, autant intellectuellement que physiquement, émotionnellement et spirituellement.
Luc Laporte-Rainville - Ici
(...) Marie Tifo incarne, avec intensité, cette figure mythique de la Nouvelle-France, (...) cette femme (qui) a su imposer une démarche singulière au côté d'un amant bien particulier: Dieu. C'est d'ailleurs l'un des aspects les plus fascinants de ce film, lequel présente une Tifo s'efforçant de saisir la complexité de cette mystique.