Fr. 2008. Comédie dramatique de Christophe Barratier avec Gérard Jugnot, Clovis Cornillac, Nora Arnezeder. En 1936, à Paris, trois chômeurs rouvrent leur music-hall qu'avait fermé un caïd local et montent un spectacle dans lequel brille une jeune débutante à la voix exceptionnelle. Scénario touffu, au charme désuet. Vision plutôt désenchantée des années du Front Populaire. Quelques longueurs et excès mélodramatiques. Reconstitution d'époque stylisée et colorée. Interprétation sympathique. (sortie en salle: 10 octobre 2008)
En 1936, à Paris, trois chômeurs rouvrent leur music-hall qu'avait fermé un caïd local et montent un spectacle dans lequel brille une jeune débutante à la voix exceptionnelle. Scénario touffu, au charme désuet. Vision plutôt désenchantée des années du Front Populaire. Quelques longueurs et excès mélodramatiques. Reconstitution d'époque stylisée et colorée. Interprétation sympathique. (sortie en salle: 10 octobre 2008)
Quatre ans après l'immense succès des CHORISTES, Christophe Barratier revient avec un nouveau film d'époque porté par la musique, dans lequel il pose un regard étonnamment désenchanté sur les années du Front Populaire de Léon Blum. De fait, FAUBOURG 36 baigne dans un climat de morosité et de suspicion, la montée du fasciste, la libido exacerbée des uns et les rêves d'ascension des autres favorisant les trahisons à répétition au sein d'un petit monde néanmoins uni par l'amour du spectacle. Touffu, parfois longuet, le film n'évite pas non plus les excès mélodramatiques, tandis que certains développements s'avèrent prévisibles et convenus, tels ceux illustrant les tribulations familiales du régisseur et le triangle amoureux entre le mafieux manipulateur, la belle ambitieuse et le voyou au grand coeur. De plus, les chansons originales, qui reprennent souvent la manière et le langage populaire des succès d'Édith Piaf, ne sont guère mémorables. Toutefois, la réalisation est assurée et profite d'une reconstitution d'époque agréablement stylisée et colorée, façon Amélie Poulain. Enfin, l'interprétation est très sympathique.
Texte : Louis-Paul Rioux