Can. 2008. Drame de moeurs de Stéphane Géhami avec Pierre Rivard, Keven Noël, Julie Deslauriers. À Montréal, un voleur de voitures de 32 ans, amoureux compulsif, entraîne dans ses magouilles un adolescent aux prises avec une mère dépressive. Récit sincère mais pas toujours crédible sur le plan psychologique. Réalisation énergique, au ton réaliste rugueux. Interprétation inégale. (sortie en salle: 5 septembre 2008)
À Montréal, un voleur de voitures de 32 ans, amoureux compulsif, entraîne dans ses magouilles un adolescent aux prises avec une mère dépressive. Récit sincère mais pas toujours crédible sur le plan psychologique. Réalisation énergique, au ton réaliste rugueux. Interprétation inégale. (sortie en salle: 5 septembre 2008)
Autofinancé, conçu dans l'urgence, ce premier long métrage de Stéphane Géhami possède une indéniable énergie et un ton réaliste rugueux. Lequel se traduit notamment dans les nombreuses scènes de sexualité, à la fois crues et intenses. Les différents thèmes: l'amitié, la quête du père, le dévouement d'un fils pour une mère fragile (incarnée de façon bouleversante par Marie-France Marcotte), l'attrait du monde interlope, sont traités avec sincérité, à défaut d'une réelle originalité. En revanche, les tribulations amoureuses du protagoniste charmeur mais déboussolé, qui occupent une large part du récit, apparaissent beaucoup moins crédibles sur le plan psychologique et deviennent vite lassantes. Pierre Rivard joue avec fougue et nervosité, aux côtés de ses solides partenaires féminines. Malheureusement, on ne peut en dire autant de Keven Noël dans le rôle de Jimi. Malgré une forte présence à l'écran, ce jeune débutant trouvé lors d'un casting sauvage manque parfois de naturel lorsqu'il livre ses répliques.
Texte : Louis-Paul Rioux
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Tourné caméra à l’épaule, avec une esthétique volontairement crue, le film capte merveilleusement bien la détresse de ces personnages complexes et torturés (...). Mais ce parti pris réaliste et cinéma vérité entraîne toutefois quelques longueurs et temps morts (...). EN PLEIN COEUR n’en demeure pas moins un premier essai rempli de promesses.
Marc-André Lussier - La Presse
Tout n’est pas d’égale valeur dans cet essai (question de rythme, de niveau de jeu aussi), mais il reste quand même un élan, de même qu’une façon d’exprimer la quête amoureuse (...) qui émeut. (...) Pierre Rivard (...) offre ici une très belle composition, le genre de performance brute qui entraîne à sa suite l’âme d’un film.
Marcel Jean - 24 Images
EN PLEIN COEUR rappelle d'une certaine façon RUTH de François Delisle. (...) ils partagent (...) une énergie, une vibration, un désir de cinéma qui parvient à s'imposer malgré les maladresses, malgré un scénario mince, malgré d'évidentes faiblesses sur le plan dramatique.
Rachel Haller - Ici
(...) le charme finit par opérer. Parce que malgré quelques longueurs et maladresses, il s'en dégage un vrai ton, une vraie signature, gravée dans le macadam et la difficulté d'être au quotidien. Parce que sur cette étendue de médiocrité fleurit au final une fragile poésie.
Kevin Laforest - Voir
Traversé d'un humour (...) pas toujours intentionnel et ponctué de scènes de baise parfois plus ou moins nécessaires (...), ce premier long métrage de Stéphane Géhami n'est clairement pas sans défauts. Pourtant, ici et là, certains moments parviennent à nous toucher par la sincérité, l'urgence et l'émotion à fleur de peau qu'on y retrouve.