L’AVIS DE MEDIAFILM

L'équipe de production de Judd Apatow tente ici de reproduire la magie de KNOCKED UP et SUPERBAD. Malheureusement, le charme n'opère pas à nouveau et ce, pour plusieurs raisons. D'une part, la réalisation de Steven Brill (LITTLE NICKY) ne brille pas par son inventivité. C'est là un moindre mal en comparaison du scénario. Sous couvert d'un sujet criant d'actualité - l'intimidation et la violence dans les écoles -, les auteurs ne proposent en effet qu'une suite de gags faciles servant un message pour le moins ambigu: si la violence n'est pas une solution, il convient tout de même de rendre les coups reçus. À cet égard, le dénouement paraît particulièrement malhonnête. Restent çà et là quelques bons échanges qui rappellent le travail antérieur, et supérieur, du coscénariste Seth Rogen. Owen Wilson (WEDDING CRASHERS, YOU, ME AND DUPREE) reprend par ailleurs, sans surprise, son sempiternel rôle de dadais sympathique. Son histoire d'amour, plaquée, distrait du récit principal, plus intéressant. Les jeunes interprètes, surtout Troy Gentile, sont d'un naturel désarmant.

Texte : François Lévesque