Fr. 2008. Drame psychologique de Jean Becker avec Albert Dupontel, Marie-Josée Croze, Pierre Vaneck. Un publicitaire parisien aigri et cynique quitte avec fracas travail, famille et amis, et prend le chemin de l'Irlande, où vit son père qu'il n'a pas revu depuis trente ans. Adaptation efficace d'un roman de François d'Épenoux. Sautes d'humeur du protagoniste parfois forcées, même si motivées par une révélation tardive. Réalisation fluide et bien rythmée. Jeu solide et nuancé d'A. Dupontel. (sortie en salle: 11 juillet 2008)
Un publicitaire parisien aigri et cynique quitte avec fracas travail, famille et amis, et prend le chemin de l'Irlande, où vit son père qu'il n'a pas revu depuis trente ans. Adaptation efficace d'un roman de François d'Épenoux. Sautes d'humeur du protagoniste parfois forcées, même si motivées par une révélation tardive. Réalisation fluide et bien rythmée. Jeu solide et nuancé d'A. Dupontel. (sortie en salle: 11 juillet 2008)
Après le bucolique et posé DIALOGUE AVEC MON JARDINIER, le vétéran Jean Becker (L'ÉTÉ MEURTRIER, LES ENFANTS DU MARAIS) revient avec un drame plus vif et percutant, pour lequel il a eu à résoudre un dilemme narratif très hitchcockien. À savoir: révéler dès le départ la source du comportement irascible du protagoniste (et ainsi transformer le récit en suspense psychologique), ou nous faire patienter jusqu'au final, au risque de rendre le personnage antipathique aux yeux des spectateurs. Il a choisi cette dernière solution, non sans distribuer ici et là des indices qui nous forcent à enquêter sur le pourquoi de ses sautes d'humeur, éventuellement à lui prêter des circonstances atténuantes, le jeu solide et nuancé d'Albert Dupontel finissant d'emporter l'adhésion. Le bilan positif de cette adaptation efficace du roman de François d'Épenoux est également attribuable à la réalisation fluide et bien rythmée de Becker, ainsi qu'au jeu d'une Marie-Josée Croze intense et d'un Pierre Vaneck touchant de vulnérabilité.
Texte : André Caron
André Lavoie - Le Devoir
Petit drame conjugal, jeu de massacre grinçant, escapade dans la campagne verdoyante (...), tous ces moments finissent par trouver leur parfaite cohésion dans une finale lumineuse et éclairante.
Aurélien Ferenczi - Télérama
(...) excellent dans IRRÉVERSIBLE ou dans ses propres films (LE CRÉATEUR, ENFERMÉS DEHORS), (Albert Dupontel) est ici tristement caricatural.
Christophe Carrière - L'Express
(...) une réalisation convenue, voire mièvre. Autant qu'une de ces pubs pour les saucisses Knacki Herta qui recommandaient de ne pas passer à côté des choses simples.
Cédric Lépine - Les Fiches du Cinéma
(...) une risible entreprise de démolition du confort bourgeois. Risible, car le film est justement tout ce qu'il y a de confortable et de bourgeois.
Daniel Grivel - Ciné-Feuilles
(...) un drame qui aurait pu sombrer dans le mélo mais qui, grâce à une bonne direction d'acteurs, pourrait rappeler un film de Claude Sautet.