É.-U. 2008. Drame psychologique de James Gray avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow, Vinessa Shaw. Un fils de teinturier maniaco-dépressif tente d'échapper à son destin en s'éprenant d'une voisine délurée et excessive. Réflexion intelligente et riche sur l'appartenance et l'indépendance. Scénario sophistiqué, aux nombreux sens cachés. Réalisation feutrée et intimiste, attentive aux non-dits. Profil new-yorkais habilement exploité. Interprétation très solide. (sortie en salle: 3 avril 2009)
Un fils de teinturier maniaco-dépressif tente d'échapper à son destin en s'éprenant d'une voisine délurée et excessive. Réflexion intelligente et riche sur l'appartenance et l'indépendance. Scénario sophistiqué, aux nombreux sens cachés. Réalisation feutrée et intimiste, attentive aux non-dits. Profil new-yorkais habilement exploité. Interprétation très solide. (sortie en salle: 3 avril 2009)
Bien qu'il donne à première vue l'impression de changer de registre, James Gray poursuit dans TWO LOVERS une réflexion sur l'appartenance et l'indépendance, déjà au coeur des longs métrages résolument noirs qu'il a signés précédemment (LITTLE ODESSA, THE YARDS, WE OWN THE NIGHT). On sent ici la maîtrise d'un auteur «cassavetien» en plein essor, qui creuse au fil des opus un sillon singulier dans le paysage cinématographique contemporain. Sur le besoin qu'ont les gens de sauver les autres, et par la même occasion de fuir leur propre vie, Gray a tissé un scénario subtil, truffé d'équivoques et de sens cachés, où le dilemme amoureux du héros prend valeur de quête existentielle. La réalisation feutrée, solide et efficace mais sans effets de style inutiles, met l'accent sur les non-dits et la force intérieure des personnages, tous admirablement dessinés et campés. Joaquin Phoenix, que Gray dirige pour la troisième fois, est convaincant et attachant en rêveur instable et fragile. Du côté des femmes, Vinessa Shaw, Gwyneth Paltrow et Isabella Rossellini épatent en douceur, à l'image du film lui-même.
Texte : Martin Bilodeau
Martin Bilodeau - Le Devoir
En peu de mots, et sans effets de mise en scène pour diriger l'écoute, Two Lovers nous dit beaucoup de choses sur la société, la politique et les moeurs contemporaines. Et comme la plupart des grands films, il nous place en face de nous-mêmes plutôt que de nous en détourner. (Texte paru en 2009)
Elsa Duperray - Le Temps
Les tourments de Leonard [Joaquin Phoenix] se lisent jusque dans la mise en scène, grandiose, classique juste ce qu'il faut pour s'inscrire dans la lignée des grands films américains. Two Lovers réagit au rythme des battements de coeur de l'amoureux transi, perdu. (Texte paru en 2009)
Marc-André Lussier - La Presse
Évitant les clichés, James Gray propose ici un film superbe, tant sur le plan du style que sur celui de l'écriture. Il émane de Two Lovers un romantisme inouï, sombre et grave. D'une histoire aussi déchirante que ses protagonistes, Gray tire en effet un drame sincère, qu'il ponctue de magnifiques envolées. (Texte paru en 2009)
Natalia Wysocka - Ici
C'est une histoire d'amour comme il ne s'en fait plus, pleine de langueur, de douleur et de déceptions. (...) La direction photo de Joaquin Baca-Asay, le jeu parfait des acteurs et la sensibilité de Gray (...), font de ce Two Lovers une oeuvre d'une puissance émotive et d'un esthétisme sans égal. (Texte paru en 2009)
Thierry Jobin - Le Temps
(...) James Gray recrute et dirige une nouvelle fois (...), le vainqueur de l'Oscar 2006 du meilleur acteur (...), Joaquin Phoenix. Et cette fois, plus question de douter: dans Two Lovers, le comédien livre l'une des plus belles et bouleversantes performances jamais filmées. (Texte paru en 2008)