Fr. 2008. Comédie dramatique de Vincent Garenq avec Lambert Wilson, Polar Lopez De Ayala, Pascal Elbé. Un pédiatre homosexuel désireux de fonder une famille demande à une Argentine sans-papiers de lui faire un enfant en échange d'un mariage blanc. Traitement lourd et expéditif d'un sujet brûlant d'actualité. Personnages secondaires grossièrement dessinés. Réalisation compétente mais dépourvue de personnalité. L. Wilson investi dans le rôle. (sortie en salle: 6 mars 2009)
Un pédiatre homosexuel désireux de fonder une famille demande à une Argentine sans-papiers de lui faire un enfant en échange d'un mariage blanc. Traitement lourd et expéditif d'un sujet brûlant d'actualité. Personnages secondaires grossièrement dessinés. Réalisation compétente mais dépourvue de personnalité. L. Wilson investi dans le rôle. (sortie en salle: 6 mars 2009)
Ce premier long métrage de Vincent Garenq a le mérite d'aborder sans détour une problématique sociale brûlante d'actualité: l'homoparentalité. Hélas, le traitement expéditif et consensuel privilégié par le cinéaste simplifie à outrance les enjeux et balaie sous le tapis les questions épineuses. Pareillement, le superbe paradoxe initial - un homme sacrifie son couple pour fonder une famille - n'est jamais mis en évidence et les personnages secondaires, dont celui d'Anne Brochet en meilleure amie du héros refoulant son désir de maternité, sont dessinés à gros traits. Reste, sous la lunette d'un réalisateur à la personnalité peu affirmée, un scénario ludique, qui enchaîne des situations parfois cocasses mais le plus souvent dignes de «sitcoms», qui nous conduisent à bon rythme vers un dénouement téléphoné. Visiblement investi, Lambert Wilson est très solide dans le rôle principal. Sa partenaire Polar Lopez De Ayala se donne avec autant d'enthousiasme.
Texte : Martin Bilodeau
Manon Dumais - Voir
(...) COMME LES AUTRES de Vincent Garenq aborde de façon bien sage mais sincère un sujet encore trop peu traité au cinéma. Hélas, Garenq, qui signe une réalisation fonctionnelle mais impersonnelle, le fait en s'embarrassant de sous-intrigues qui ne font qu'étourdir le spectateur et faire paraître le récit principal négligeable.
Alain Spira - Paris Match
Si cette comédie de moeurs a un peu de mal, dans sa première partie, à trouver ses marques (...), elle finit par imposer ses personnages habités avec sensibilité par un trio d'acteurs émouvants. Lançant son scénario au-delà de la seule problématique du film gay, (...) Garencq nous tire par nos fibres parentales jusqu'à nous faire monter quelques larmes aux yeux.
Didier Roth-Bettoni - Première
(...) les bonnes intentions du réalisateur ont clairement pour but de faire progresser les mentalités (...). Mais elles se révèlent insuffisantes pour faire un bon film. Tout n’est ici que clichés (...) alignés sans rythme ni inspiration. Et même le discours dérape quand il laisse entendre que, hétéro ou homo, il n’y a pas de bonheur possible sans enfant...
Pierre Murat - Télérama
Aucune excentricité (...) dans COMME LES AUTRES. (...) Tranquillement, plaisamment, un rien trop sagement aussi, le film reflète l'air du temps et cherche à le modifier en catimini. Un film à thèse se glisse subrepticement (enfin, pas tant que ça...) sous le conte rose où tout le monde est heureux. Enfin, presque.
Xavier Leherpeur - Télé Ciné Obs
À l'heure où nos politiciens évitent soigneusement un sujet de société sur lequel bon nombre de nos voisins ont déjà légiféré, c'est une fiction qui se charge de relancer le débat sur l'homoparentalité. Et de militer pour l'égalité face au désir d'enfant, quelle que soit sa sexualité. Le résultat est un peu trop sage et consensuel mais manifestement sincère.