It. 2008. Drame psychologique de Antonello Grimaldi avec Nanni Moretti, Blu Yoshimi, Alessandro Gassman. À la mort de sa femme, un prospère homme d'affaires s'interroge sur le sens de l'existence depuis un banc de parc situé près de l'école de sa fille. Étude de moeurs imprévisible et fine. Psychologie fouillée. Mise en scène fluide. Distribution de classe. N. Moretti sidérant d'authenticité. (sortie en salle: 16 janvier 2009)
À la mort de sa femme, un prospère homme d'affaires s'interroge sur le sens de l'existence depuis un banc de parc situé près de l'école de sa fille. Étude de moeurs imprévisible et fine. Psychologie fouillée. Mise en scène fluide. Distribution de classe. N. Moretti sidérant d'authenticité. (sortie en salle: 16 janvier 2009)
Cette étude de moeurs imprévisible, touchante et fine risque fort d'être comparée à LA CHAMBRE DU FILS, tant pour la présence de Nanni Moretti au générique que pour son thème fondateur: le deuil. Cela étant, cette adaptation du roman de Sandro Veronesi, que coscénarise la vedette, ne saurait en rougir. Méditation riche sur le sens de la vie, la filiation, le désir et même le travail, CAOS CALMO privilégie une approche patiente où fleurissent de nombreux moments d'une grande vérité psychologique. Ici, les non-dits parlent autant que les dialogues, au demeurant toujours justes. Exempte d'effets, la mise en scène fluide d'Antonello Grimaldi, réalisateur très actif à la télévision italienne, soutient efficacement ce parti pris de la suggestion. Plus évocatrices que les quelques chansons pop qui émaillent la trame sonore, les discrètes notes de piano de Paolo Buonvino servent bien le récit. Des acteurs au talent confirmé brillent dans les scènes très brèves qui les opposent à Nanni Moretti, ce dernier sidérant d'authenticité.
Texte : François Lévesque
François-Guillaume Lorrain - L'Express
(...) l'adaptation (...) n'était pas évidente: le refoulement de la douleur par un homme immobile n'est en rien un sujet cinématographique. Si Moretti, entre ironie, agacement et tendresse, s'en sort fort bien, le film peine à éviter le défilé rébarbatif de ses proches dans sa voiture (...). Est-ce la mise en scène assez plate ? Malgré le sérieux du travail, on décolle rarement.
Juliette Bénabent - Télérama
Dommage (...) que l'on soit brutalement tiré d'un agréable attendrissement par une scène de sexe crue (...). Ratée, presque gênante, elle brise net la poésie qui flottait sur le film. Si Nanni Moretti avait lui-même réalisé cette adaptation d'un roman très lu en Italie, il lui aurait probablement donné plus de finesse et de légèreté, et donc de profondeur et de sens.
Jean Roy - L'Humanité
Malgré quelques scènes hautes en couleur, tout est filmé avec une grande pudeur, se concentrant sur le détachement du monde du héros, ce qui est aussi pour lui un moyen de le retrouver. (...) CAOS CALMO est un beau film digne, servi par un comédien dans un de ses meilleurs rôles et une musique qui prend aux tripes.
Anabelle Nicoud - La Presse
Tiré du roman à succès de Sandro Veronesi, le film d'Antonio Luigi Grimaldi aurait pu s'appeler «Calme plat». Car, si les situations se bousculent, s'effondrent, se confrontent dans le scénario, il n'y parait pas à l'écran, ni dans le montage et encore moins dans le jeu de l'impassible Nanni Moretti.
Manon Dumais - Voir
(...) Moretti se donne corps et âme à son personnage. Toutefois, malgré une certaine sensibilité dans l'analyse du deuil, CAOS CALMO se fait par moments laborieux, notamment en ce qui a trait à l'intrigue tournant autour des collègues du protagoniste (...). Quant à Valeria Golino, elle se révèle plus agaçante que rafraîchissante en belle-soeur fêlée.