Can. 2008. Conte de Luc Picard avec Luc Picard, Vincent-Guillaume Otis, Alexis Martin. Le marchand général d'un petit village entre en conflit avec le nouveau curé, qui veut éliminer un simple d'esprit que l'on dit fils de sorcière. Adaptation fidèle de contes de Fred Pellerin. Scénario peu resserré dénonçant de façon pas toujours subtile la superstition et le fanatisme religieux. Langage imagé. Réalisation assurée. Effets spéciaux inégaux. Interprétation sobre et attachante. (sortie en salle: 28 novembre 2008)
Le marchand général d'un petit village entre en conflit avec le nouveau curé, qui veut éliminer un simple d'esprit que l'on dit fils de sorcière. Adaptation fidèle de contes de Fred Pellerin. Scénario peu resserré dénonçant de façon pas toujours subtile la superstition et le fanatisme religieux. Langage imagé. Réalisation assurée. Effets spéciaux inégaux. Interprétation sobre et attachante. (sortie en salle: 28 novembre 2008)
Après un premier opus très personnel (L'AUDITION), l'acteur-cinéaste Luc Picard pénètre pour son deuxième dans l'univers d'un autre, à savoir celui du conteur Fred Pellerin. La fantaisie et la parlure imagée de ce dernier sont fidèlement transposés au grand écran, dans un récit agréable et bon enfant, truffé de trouvailles ingénieuses ou attendrissantes. Le tout campé dans un décor féérique et hors du temps à la Tim Burton, mais au sein duquel figurent des répliques exactes de certaines maisons du fameux village natal de Pellerin. Cela dit, le scénario, adapté de divers contes mettant en vedette le lunaire Babine, aurait gagné à être plus resserré. Aussi, la dénonciation des superstitions et des fanatismes religieux (avec un clin d'oeil facile à George W. Bush) ne brille guère par sa subtilité. Et si la réalisation est assurée, en revanche, la qualité des effets spéciaux s'avère inégale. L'interprétation sobre et attachante de comédiens doués (Picard, René Richard Cyr et Marie Brassard en tête) se marie agréablement avec le jeu nuancé et intériorisé de Vincent-Guillaume Otis dans le rôle de l'autiste Babine.
Texte : Louis-Paul Rioux
Helen Faradji - 24 Images
Interprétés avec conviction par une bande de comédiens visiblement ravis de se retrouver là (...), (les personnages) semblent néanmoins manquer singulièrement de consistance. Définis sommairement (...), ils se transforment alors rapidement en archétypes de contes de fées disneyiens. (...) ce qui, en partie, ruine BABINE.
Élène Dallaire - Séquences
Dans ce délicieux BABINE, (...) les nombreux intertitres ralentissent quelque peu le rythme, mais une fois que nous sommes plongés dans l'histoire, on ne voudrait plus qu'elle s'arrête. La distribution excellente fait notre délice en nous jouant ce merveilleux texte dans un village rêvé qui bénéficie d'une direction artistique soignée.
Nicolas Gendron - Ciné-Bulles
BABINE nous réconcilie avec le temps qui fuit, exhortant le public à ralentir sa course effrénée au profit et sa cadence de vie (...). Par-delà les effets spéciaux généralement réussis (...), c'est l'âme de ce projet unique qui ravira les coeurs décompressés et qui transformera (...) leur banc de cinéma en irrésistible chaise berçante.
Normand Provencher - Le Soleil
Cette fable tragico-comique (...) s'appuie sur une distribution de qualité, qui rend à merveille la prose unique de Fred Pellerin. Un budget plus important aurait certes permis de pousser plus loin le travail sur le plan visuel. On imagine ce que Picard aurait pu accomplir avec un budget aussi important qu'un Tim Burton.
Martin Morin - Canoe.ca
La réussite du réalisateur (...) tient au fait qu’il réussit à pondre un film qui fait grand étalage (...) d’effets numériques sans pour autant mettre de côté le récit. (...) Visuellement, ce film est un véritable bonbon dont on saura se régaler. Et de toute évidence, la distribution a eu beaucoup de plaisir à participer à ce voyage.
Odile Tremblay - Le Devoir
Le conte autorise toutes les fantaisies, mais malgré des beautés oniriques, et des audaces visuelles, le film s'égare entre les genres et on a du mal à comprendre à quel public il s'adresse. (...) Le film flotte entre deux mondes, presque en des limbes, où le cinéma cherche à se nourrir mais s'affame plus qu'autre chose.
Natalia Wysocka - Ici
Porté par un casting à tout casser (...), BABINE émeut par son message humaniste et rempli d'espoir. La narration de Pellerin, qui rythme le scénario teinté par l'humour et les jeux de mots (...) du conteur, fait fréquemment sourire. On regrettera néanmoins la finale, qui nous fait légèrement décrocher de l'ambiance magique.
Kevin Laforest - Voir
Ayant plus en commun avec les films de Tim Burton (le goût pour le macabre en moins) qu'avec le cinéma du terroir traditionnel, BABINE peut compter sur une mise en scène inventive de Luc Picard et une direction artistique très stylisée, mais surtout sur l'écriture extraordinairement colorée et truculente de Fred Pellerin.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Je me souviens d'avoir trouvé ce film ennuyeux. On est dans du Tim Burton des pauvres.
J'attribue à ce film la Cote