Fr. 2008. Comédie dramatique de François Dupeyron avec Félicité Wouassi, Claude Rich, Elisabeth Oppong. Afin de continuer à percevoir la retraite de son mari, une mère de famille africaine d'une banlieue multiethnique de Paris enterre son cadavre à la cave avec l'aide d'un vieux voisin. Récit généreux et humaniste, d'une écriture vive et limpide. Mise en scène expressive et spontanée. Épatante F. Wouassi. (sortie en salle: 5 novembre 2010)
Afin de continuer à percevoir la retraite de son mari, une mère de famille africaine d'une banlieue multiethnique de Paris enterre son cadavre à la cave avec l'aide d'un vieux voisin. Récit généreux et humaniste, d'une écriture vive et limpide. Mise en scène expressive et spontanée. Épatante F. Wouassi. (sortie en salle: 5 novembre 2010)
AIDE-TOI LE CIEL T'AIDERA, campé dans une banlieue parisienne bigarrée écrasée par la canicule, fait l'effet d'un rayon de soleil dans le paysage du cinéma français contemporain. François Dupeyron y prolonge sa démarche généreuse et humaniste - déjà bien articulée dans LA CHAMBRE DES OFFICIERS et MONSIEUR IBRAHIM ET LES FLEURS DU CORAN - à travers une comédie gracieuse, d'une écriture vive et limpide, en équilibre entre légèreté et gravité, ordre social et désordre humain. La réalisation expressive et spontanée de Dupeyron tire profit de la photographie soignée et savamment improvisée d'Yves Angelo, avec ses tons ocre rappelant la lumière d'Afrique, et du montage de Dominique Faysse, qui fait glisser le récit avec une indolence feinte jusqu'à un dénouement heureux que certains trouveront peut-être discutable. Interprété avec nuance, le film est porté par la performance de Félicité Wouassi, épatante dans la peau d'une mère-courage qui se révèle à elle-même.
Texte : Martin Bilodeau
Thierry Jobin - Le Temps
(...) sa direction d'acteurs (...) aurait mérité un tour de vis: à force d'être mal joués ou (...) de manière outrée, les rebondissements s'enchaînent mécaniquement et le film paraît s'éloigner. Ce sentiment grandissant est d'autant plus regrettable que la drôlerie et l'originalité du projet suscitaient une sympathie immédiate.
Pierre Murat - Télérama
La caméra de Dupeyron (...) tisse des liens entre Sonia et ceux qui l'entourent, pour mieux revenir, inlassablement, sur son visage, sur son corps. (...) Entêtée au bonheur, comme d'autres savent si bien l'être au malheur, Félicité Wouassi est l'interprète idéale de ce conte d'où l'on sort un poil plus généreux. Et nettement plus vaillant.
Jean-Luc Douin - Le Monde
Sonia pleure au mariage de sa fille. Chagrin de veuve ou bonheur de mère? Musical, rythmé comme une chanson où alternent couplets tristes et refrain enjoué, tout le film fonctionne sur cette ambiguïté, cette morale qui induit de masquer ses peines et de prendre l'existence du bon côté.
Marie-Noëlle Tranchant - Figaro Scope
François Dupeyron signe une comédie chaleureuse, bariolée, vivante, qui a du rythme et de la fantaisie. Ce qui ne l'empêche pas de se pencher délicatement sur le secret des êtres, de suggérer l'ombre et le trouble. La richesse de palette des acteurs, Félicité Wouassi en tête, y est pour beaucoup.
Olivier de Bruyn - Le Point
Tourné en banlieue, au sein de la communauté noire, le nouveau film de François Dupeyron (...) évite les clichés sociologiques et communautaires. Entre chronique et fable, le metteur en scène signe une fiction passionnante qui, sur une tonalité cocasse, évoque le refus de la fatalité et quelques aspects de la France d'aujourd'hui.