Isr. 2008. Film d'animation de Tatia Rosenthal . Les destins des locataires esseulés d'un immeuble se croisent alors que chacun tente à sa façon de trouver un sens à sa vie. Mosaïque ambitieuse réalisée avec la technique d'animation image par image. Ton oscillant entre mélancolie et humour corsé. Réussite technique. Rythme inégal. (sortie en salle: 28 août 2009)
Les destins des locataires esseulés d'un immeuble se croisent alors que chacun tente à sa façon de trouver un sens à sa vie. Mosaïque ambitieuse réalisée avec la technique d'animation image par image. Ton oscillant entre mélancolie et humour corsé. Réussite technique. Rythme inégal. (sortie en salle: 28 août 2009)
$9.99 utilise la technique d'animation la plus exigeante qui soit, celle des figurines photographiées image par image. D'emblée, il convient de saluer la réussite technique du film de l'Israélo-Américaine Tatia Rosenthal, qui met en scène une dizaine de personnages fort bien définis - à tous égards. Avec ses allures de mosaïque propice aux chassés-croisés de toutes sortes, le film s'aventure de manière avouée en territoire altmanien. Toutefois, force est de constater que Rosenthal ne possède pas vraiment la maîtrise narrative inimitable du réalisateur de SHORT CUTS. Cela étant, le ton oscille agréablement entre mélancolie et humour, lequel s'avère parfois corsé. Sur le fond, $9.99 aborde des préoccupations graves, à commencer par la solitude, vécue autant par les jeunes que par les vieux. Malheureusement, le rythme est très inégal.
Texte : François Lévesque
Aleksi K. Lepage - La Presse
L'animation (...) est fabuleuse, les personnages, aux traits caricaturaux, voire hyperréalistes, semblant plus vrais que nature. (...) rarement a-t-on l'occasion de voir du cinéma d'animation vraiment adulte, sans niaiserie, sans excès de prouesse numérique et proposant une réflexion plutôt que d'imposer un message.
Natalie Levisalles - Libération
Les animateurs du SENS DE LA VIE POUR 9,99 $ ont réussi un petit miracle: dompter et donner vie à la pâte plastique qui forme leurs personnages, procurant au spectateur une forte sensation d'humanité.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) (le) scénario est tout imprégné des sentiments, des sensations (...) qu'engendrent les désenchantements de l'âge adulte. Et pourtant les maquettes des décors (...) et les poupées qui remplacent les acteurs évoquent (...) l'enfance. La rencontre entre ces deux versants de la vie produit une espèce de choc thermique aux effets ravissants et troublants.
Aurélien Ferenczi - Télérama
(Tatia Rosenthal) a réuni et entrecroisé plusieurs récits (de Etgar Keret) dans ce qui devient l'étrange récit d'une journée dans la vie des habitants d'un immeuble. Et surtout elle en a fait un film en pâte à modeler, l'animation rendant possible toutes les exagérations, parfois effrayantes, de la réalité. Quelque chose comme Wallace et Gromit parachutés chez Kafka...
Manon Dumais - Voir
Grâce à ses très nombreuses qualités techniques et visuelles, $9,99 passe tout près de faire oublier le lourd pessimisme qui y règne en maître (...). Heureusement, Rosenthal et Keret livrent une conclusion où pointe l'espoir, sans pour autant dénaturer ce qui fait la particularité de leur monde morose et déroutant.