É.-U. 2008. Aventures de Roland Emmerich avec Steven Strait, Camilla Belle, Cliff Curtis. À l'aube du néolithique, un jeune chasseur parti délivrer sa promise des griffes de puissants guerriers fait la rencontre de différentes peuplades. Fresque ample mais anémique au rythme incertain. Approche historique discutable. Aspects techniques impressionnants mais répétitifs. Dénouement risible. Interprétation déclamatoire. (sortie en salle: 7 mars 2008)
À l'aube du néolithique, un jeune chasseur parti délivrer sa promise des griffes de puissants guerriers fait la rencontre de différentes peuplades. Fresque ample mais anémique au rythme incertain. Approche historique discutable. Aspects techniques impressionnants mais répétitifs. Dénouement risible. Interprétation déclamatoire. (sortie en salle: 7 mars 2008)
Le choix de Roland Emmerich d'identifier dans son film une période spécifique de la préhistoire (ce que suppose le titre) laisse perplexe. De fait, ladite période, qui marque le passage du paléolithique au néolithique, est ici dépeinte avec une désinvolture rare et bon nombre d'anachronismes. Certes, on comprend au scénario anémique, simpliste et réactionnaire que les vérités historiques intéressent moins le cinéaste que le potentiel spectaculaire du sujet. De fait, Emmerich reproduit presque à la lettre la recette de ses films précédents, remplaçant les extraterrestres de INDEPENDENCE DAY et le climat déchaîné de THE DAY AFTER TOMORROW par des mammouths de synthèse. Autre circonstance aggravante: l'affolant parti pris hollywoodien, perceptible notamment à travers ce héros aux dents trop blanches s'exprimant dans un anglais soutenu et supplantant à force de courage un ennemi plus intelligent que lui. Pas étonnant, dans le contexte d'une production aussi médiocre, que l'interprétation soit, au mieux, déclamatoire.
Texte : François Lévesque
Bruno Lapointe - Le Journal de Montréal
Beaucoup de tapage, des combats épiques et une surenchère d'effets spéciaux, mais tout ceci n'est que beaucoup de bruit pour rien. Les trucages sont bien souvent de piètre qualité et les péripéties s'enchaînent dans un ordre qui semble bien souvent aléatoire.
Sonia Sarfati - La Presse
Heureusement qu'il y a les mammouths! Ils sont le fruit du travail de magiciens des effets spéciaux, mais ils demeurent les personnages les plus crédibles de 10 000 AV. J.-C. (...) Et sa fiction sans queue ni tête sur le plan historique (...) est portée par des acteurs qui ont davantage l'air de sortir d'un catalogue bon marché de grande surface que de notre arbre généalogique.
André Lavoie - Le Devoir
Dans la nouvelle extravaganza de Roland Emmerich (...), les mammouths semblent d'une subtilité délicate si on les compare à la démarche d'un réalisateur reconnu pour sa patte un peu lourde. (...) Emmerich s'avance dans ce film de la même manière que les précédents: tapageur, grandiloquent et pas scrupuleux pour deux sous.