Fr. 2007. Drame de Claude Miller avec Patrick Bruel, Cécile de France, Ludivine Sagnier. En 1962, un garçon d'origine juive apprend d'une voisine de troublants secrets sur sa famille. Adaptation sensible du roman de Philippe Grimbert. Récit elliptique, naviguant avec aisance entre diverses époques. Quelques problèmes sur le plan narratif. Réalisation soignée et parfois imaginative. Reconstitution d'époque crédible mais plutôt modeste. (sortie en salle: 5 octobre 2007)
En 1962, un garçon d'origine juive apprend d'une voisine de troublants secrets sur sa famille. Adaptation sensible du roman de Philippe Grimbert. Récit elliptique, naviguant avec aisance entre diverses époques. Quelques problèmes sur le plan narratif. Réalisation soignée et parfois imaginative. Reconstitution d'époque crédible mais plutôt modeste. (sortie en salle: 5 octobre 2007)
Claude Miller aborde pour la première fois dans son oeuvre le thème de l'Holocauste, lui qui a perdu plusieurs membres de sa famille dans les camps de la mort. Ainsi, par le biais de cette adaptation sensible du roman de Philippe Grimbert, le réalisateur de LA PETITE VOLEUSE évoque sa propre enfance, ayant été lui aussi un gamin peu athlétique aux prises avec un père obnubilé par le culte du corps. Le récit elliptique navigue avec aisance entre diverses époques, égrénant de façon tantôt intelligente, tantôt appuyée, ses divers thèmes: désir, culpabilité, identité juive, etc., mais non sans quelques inexactitudes chronologiques et inconsistances sur le plan narratif. La mise en scène est soignée et parfois imaginative, surtout dans la première partie, tandis que la reconstitution d'époque, bien que modeste, demeure crédible. Et en dépit de quelques baisses de régime, le montage s'avère souple et d'une belle subtilité. Dans le rôle de François à 8 ans, le petit Valentin Vigourt impressionne, aux côtés de ses chevronnés partenaires adultes.
Texte : Louis-Paul Rioux
André Lavoie - Le Devoir
Des années 1950 aux années 1980 (...), Claude Miller promène ses personnages à travers toutes ces époques avec un évident souci de lisibilité, utilisant le noir et blanc pour distinguer le temps présent (...) des autres périodes revisitées. Porté par la voix légèrement écorchée et enfumée d'Amalric, UN SECRET illustre le broyage des consciences autant sinon plus que celui des corps.
Emmanuèle Frois - Le Figaro Scope
Une belle et émouvante adaptation du roman autobiographique du psychanalyste Philippe Grimbert. Claude Miller, avec une extrême sensibilité, donne vie à la famille de l’auteur, en suivant la structure morcelée du roman, dans un va-et-vient entre le passé - filmé en couleur - et le présent - tourné en noir et blanc, de 1936 à 1985.
Dennis Harvey - Variety
Telescoping the considerable spiral of events in Grimbert's prize-winning tome (...) into a sleek, cogent mosaic of brief scenes, Miller is in top form. Direction and screenplay let the multitiered narrative's emotions emerge without need for melodramatic flourishes. (...) Thesps are first-rate (...). Editor Veronique Lange's work is a model of delicacy and concision.
Thomas Sotinel - Le Monde
Le vrai mystère de ce film est dans sa raideur, sa soumission aux conventions les plus désuètes de la reconstitution historique, son incapacité à donner chair et vie à une histoire que l'on sent pourtant palpiter, là, tout près.
Antoine Rochat - Ciné-Feuilles
Illustratives, les images ne permettent guère à l'émotion d'être au rendez-vous. Si un important travail de reconstitution historique a été fait (...), UN SECRET peine pourtant à trouver un rythme. (...) L'interprétation - dans la note, mais sans intensité - n'emporte pas toujours l'adhésion.