Fr. 2007. Drame psychologique de Volker Schlöndorff avec Philippe Torreton, Ayanat Ksenbai, David Bennent. Un Français en route vers les steppes du Kazakhstan a du mal à se débarrasser d'une jeune femme qui s'est mise en tête de le suivre. Oeuvre d'épure et de contemplation sur le désespoir et l'errance. Scénario parfois lourd. Réalisation inspirée aux cadrages soignés. Jeu d'une belle intériorité de P. Torreton. (sortie en salle: 24 juillet 2009)
Un Français en route vers les steppes du Kazakhstan a du mal à se débarrasser d'une jeune femme qui s'est mise en tête de le suivre. Oeuvre d'épure et de contemplation sur le désespoir et l'errance. Scénario parfois lourd. Réalisation inspirée aux cadrages soignés. Jeu d'une belle intériorité de P. Torreton. (sortie en salle: 24 juillet 2009)
Revisitant le road movie initiatique qui a jadis contribué à la renommée de son compatriote Wim Wenders (PARIS, TEXAS), l'Allemand Volker Schlondorff (LE TAMBOUR, LE FAUSSAIRE) propose, avec ULZHAN, une oeuvre d'épure et de contemplation sur les thèmes du désespoir et de l'errance. Faisant corps avec le protagoniste qui se départit progressivement de ses possessions, l'auteur privilégie une approche dépouillée, presque exempte de dialogues, aux cadrages particulièrement inspirés. C'est du moins le cas dans la première partie. Dans la seconde, le scénario de Jean-Claude Carrière (LE CHARME DISCRET DE LA BOURGEOISIE) prend un virage mystique, moins heureux, alors que s'accrochent au héros deux personnages secondaires. La dynamique établie au sein du trio ne convainc jamais tout à fait, et cela malgré la présence fascinante de David Bennent (l'enfant du TAMBOUR) et de l'interprétation crédible d'Ayanat Ksenbai. Philippe Torreton offre pour sa part un jeu tout en intériorité.
Texte : François Lévesque