É.-U. 2007. Thriller de Marcel Langenegger avec Ewan McGregor, Hugh Jackman, Michelle Williams. Un comptable solitaire devient l'instrument d'un projet de fraude orchestré par un ami avocat. Variation peu originale sur des thèmes connus. Plusieurs revirements convenus. Réalisation lustrée. Bons interprètes dans des rôles monolithiques. (sortie en salle: 25 avril 2008)
Un comptable solitaire devient l'instrument d'un projet de fraude orchestré par un ami avocat. Variation peu originale sur des thèmes connus. Plusieurs revirements convenus. Réalisation lustrée. Bons interprètes dans des rôles monolithiques. (sortie en salle: 25 avril 2008)
La facture lustrée de DECEPTION, portée par une très belle photo de Dante Spinotti (L.A. CONFIDENTIAL), un climat de grisaille subtilement forgé et une partition savamment travaillée (signée Ramin Djawadi), situe ce premier long métrage du Suisse Marcel Langenegger bien au dessus de la moyenne. Inversement, le scénario convenu et mécanique de Mark Bomback (LIVE FREE OR DIE HARD), avec ses invraisemblances, ses chausse-trappes repérables une bobine à l'avance et son dénouement sur le thème de l'arroseur arrosé, le situe carrément en dessous. Résultat: un film moyen, pas forcément désagréable à regarder toutefois - le rythme soutenu et le charme évident des acteurs y voyant - mais dépourvu d'une vraie profondeur qui transcenderait l'exercice de style. Dans des rôles pourtant monolithiques, Ewan McGregor et Hugh Jackman se lancent la balle avec un plaisir évident. Mais on doit le seul moment fort du film à la superbe Charlotte Rampling, lumineuse le temps d'une scène trop courte.
Texte : Martin Bilodeau
Bruno Lapointe - Le Journal de Montréal
Tout le récit n’est qu’esquissé, sans la moindre profondeur. Les personnages sont quant à eux unidimensionnels (...). Seul point positif au film, le titre. Avec TROMPERIE, pas de cachette, pas de mensonge. Vous pensiez voir un bon thriller? Eh bien! on va vous en donner un mauvais.
Manohla Dargis - The New York Times
A would-be erotic thriller with no heat and zero chills, DECEPTION has the kind of glassy, glossy sheen and risible story that mean to suggest BASIC INSTINCT but instead invoke lesser laughers like JADE and SLIVER.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) très belle photo (...), partition inspirée (...), climat insolite forgé avec soin, distribution de rêve. (...) Mais de quelle utilité sont tous ces atouts devant le scénario à ce point conventionnel et déjà vu de Mark Bomback (...)?