Can. 2007. Drame psychologique de Yves Christian Fournier avec Maxime Dumontier, Chloé Bourgeois, Normand D'Amour. Avare de réponses quant aux raisons qui ont poussé quatre de ses amis à conclure un pacte de suicide, un garçon de 16 ans se replie sur lui-même. Plongée vertigineuse dans l'univers des adolescents. Traitement réaliste et pudique d'un sujet délicat. Réalisation solide aux accents poétiques. Quelques longueurs. Jeu émouvant de M. Dumontier. (sortie en salle: 15 février 2008)
Avare de réponses quant aux raisons qui ont poussé quatre de ses amis à conclure un pacte de suicide, un garçon de 16 ans se replie sur lui-même. Plongée vertigineuse dans l'univers des adolescents. Traitement réaliste et pudique d'un sujet délicat. Réalisation solide aux accents poétiques. Quelques longueurs. Jeu émouvant de M. Dumontier. (sortie en salle: 15 février 2008)
Le Québécois Yves Christian Fournier frappe fort avec ce premier long métrage, qui constitue une véritable plongée dans l'univers des adolescents. Un univers si refermé sur lui-même, et par nature si hostile à celui des adultes, qu'on se demande par quel miracle le cinéaste et son scénariste, l'écrivain Guillaume Vigneault, sont parvenus à le dépeindre de façon si crédible. Tournant résolument le dos au cinéma de croissance sociale, les auteurs ont privilégié un traitement réaliste et pudique, observant avec franchise et sans condescendance le phénomène du suicide depuis l'intérieur de la fratrie adolescente. Ce parti-pris inhabituel, qui interdit toute tentative d'explication rassurante ou d'analyse éclairante, n'est pas sans rappeler les cinémas de Larry Clark (KIDS) et Gus Van Sant (ELEPHANT). TOUT EST PARFAIT aurait cependant bénéficié d'un montage plus serré, problème principal du film, bien que la réalisation solide aux accents poétiques ne soit pas en cause. Pas plus que les jeunes acteurs, bien dirigés, qui entourent un Maxime Dumontier habité et émouvant.
Texte : Martin Bilodeau
Malcolm Fraser - Mirror
In the end, it's an imperfect but impressive debut that offers hope for what its gifted director could do in the future.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
TOUT EST PARFAIT est un film lumineux et bouleversant qui nous remue, nous chavire et nous occupe l'esprit pendant longtemps.
Patrick Z. McGavin - Screen Daily
(...) Fournier finds the right emotional register of the inconsolable entwined with the ineffable, the explainable. EVERYTHING IS FINE works perceptly in expressing the tormented conciousness of young men, never cheapening their lives but making their loss palpable and real.
Leslie Felperin - Variety
Script by novelist Guillaume Vigneault bravely opts to leave a lot unexplained by the end, but relies a little too much on flashback. Deliberatly light-flarend, slightly overexposed lensing is also striking, and perfs are strong.
Normand Provencher - Le Soleil
Fournier réussit habilement à marier l’ambiance de son film à l’état intérieur de ses personnages. (...) Du beau travail. À l’inverse, TOUT EST PARFAIT accuse son lot de longueurs (...). Trop de plans sont redondants et nuisent au rythme.
Marc-André Lussier - La Presse
La justesse du ton, du regard, est sidérante. Mis en scène avec intelligence et sensibilité, le film évite toute complaisance. Et montre des adolescents sans condescendance aucune (...). À cet égard, Fournier se révèle un directeur d’acteurs remarquable.
Odile Tremblay - Le Devoir
Ce premier long métrage frappe par sa maîtrise technique, la beauté des images de Sara Mishara, mariées à l'excellente musique de Patrick Lavoie. (...) TOUT EST PARFAIT [est] un très beau film, unifié, poignant, tout en demi-teintes.
Michaël Augendre - Ici
Yves-Christian Fournier filme l’adolescence au bord du précipice comme peu d’auteurs l’ont fait avant lui. Il a cette intelligence rare de ne pas jouer à l’adulte compétent et dédaigneux. (...) d’un point de vue technique, TOUT EST PARFAIT est (...) une parfaite réussite.
Kevin Laforest - Voir
Tout en subtilité, Vigneault et (...) Fournier parviennent à créer un univers complexe et authentique. (...) tout en n'oubliant jamais d'ancrer la forme au fond, de s'assurer que le style ne prenne pas le dessus sur le propos. (...) Mentionnons aussi la grande qualité de l'interprétation.