Can. 2007. Drame psychologique de François Delisle avec Anne-Marie Cadieux, Laurent Lucas, Marc Béland. Une femme tourmentée vit des moments difficiles après avoir quitté son mari, son fils et son emploi pour rejoindre un amant musicien. Regard clinique sur le désarroi identitaire d'une femme en crise. Développements parfois artificiels et tissés de lieux communs. Réalisation sobre. Excellente direction d'acteurs. Jeu intense d'A.-M. Cadieux. (sortie en salle: 31 août 2007)
Une femme tourmentée vit des moments difficiles après avoir quitté son mari, son fils et son emploi pour rejoindre un amant musicien. Regard clinique sur le désarroi identitaire d'une femme en crise. Développements parfois artificiels et tissés de lieux communs. Réalisation sobre. Excellente direction d'acteurs. Jeu intense d'A.-M. Cadieux. (sortie en salle: 31 août 2007)
Les thèmes de l'errance et de l'éclatement d'un couple ont maintes fois été traités au cinéma. En regardant TOI, on peut penser à SCÈNES DE LA VIE CONJUGALE de Bergman, à THE RAIN PEOPLE de Coppola ou à AN UNMARRIED WOMAN de Paul Mazurski, mais sans que rien de vraiment neuf ne pointe à l'horizon. Par sa réalisation sobre, le cinéaste pose un regard clinique sur le désarroi identitaire de cette femme qui a perdu tout repère et largué tous ses points d'ancrage. Il fallait une interprète extrêmement douée pour rendre l'intensité d'un personnage aussi déboussolé et Anne-Marie Cadieux est tout à fait à la hauteur. Elle se dévoue corps et âme dans ce projet, sa mise à nu étant tout aussi physique qu'émotive. Si Delisle excelle dans la direction d'acteurs, il adopte cependant une approche convenue dans son récit et n'évite pas des développements artificiels tissés de lieux communs. Le film devient un incessant va-et-vient entre l'amant, le mari et l'enfant qui finit par tourner à vide, comme la quête inassouvie de l'héroïne.
Texte : André Caron
Odile Tremblay - Le Devoir
Film sur l'errance, la perte de soi, le déséquilibre, la tempête qui s'abat sur les coeurs humains, TOI entraîne des personnages au bord de leur propre rupture. La caméra les traque dans leurs derniers retranchements. (...) La ville constitue un décor anonyme, simple fond de scène aux tortures morales. (...) Ce film fort se révèle une très belle dérive, à la limite de l'irréalité et du fantasme, au fond du désarroi moderne.