L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette réclame à peine voilée en faveur de la circulation des armes à feu et de la pratique individuelle de la justice n'a pas que la morale contre elle. Au-delà de l'humeur maussade du héros et du film, qui prétend refléter l'état lamentable de la politique étrangère américaine, le scénario ne fait qu'accumuler cascades viriles, explosions spectaculaires, chasses à l'homme hargneuses, etc. La réalisation d'Antoine Fuqua (TRAINING DAY) se replie sur la grammaire de base et une mitraille de clichés pour évoquer la fièvre du héros et l'indignation que devrait inspirer la conspiration politique dont il est l'instrument. Le montage saccadé, les ralentis étudiés, les mouvements d'appareil brusques, évoquent l'état d'urgence. Hélas, le film n'en communique rien, faute d'un scénario intelligent et de personnages qui transcendent la caricature. S'il a de toute évidence la tête du révolté de service et le physique du «action-hero», Mark Wahlberg perd son temps et le nôtre dans cette production décidément très sotte.

Texte : Martin Bilodeau