Can. 2007. Drame psychologique de Bruce McDonald avec Ellen Page, Max McCabe-Lokos, Ari Cohen. Une adolescente rebelle, tourmentée et rejetée de tous, quitte sa famille dysfonctionnelle et fait d'étranges rencontres. Adaptation audacieuse du roman de Maureen Medved. Style visuel kaléidoscopique entièrement composé d'images incrustrées. Réalisation inventive malgré la modestie évidente des moyens. Interprétation énergique d'E. Page. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
Une adolescente rebelle, tourmentée et rejetée de tous, quitte sa famille dysfonctionnelle et fait d'étranges rencontres. Adaptation audacieuse du roman de Maureen Medved. Style visuel kaléidoscopique entièrement composé d'images incrustrées. Réalisation inventive malgré la modestie évidente des moyens. Interprétation énergique d'E. Page. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
Pour mettre en images le scénario de la romancière Maureen Medved, Bruce McDonald (HIGHWAY 61) adopte une approche radicale, visant à restituer le chaos intérieur et la révolte de sa jeune protagoniste. Ainsi, la course à travers la ville de cette dernière, ses souvenirs douloureux, sont démultipliés à l'écran au moyen d'images incrustées, fragmentées, aux points de vues variés. Résultat: un impressionnant kaléidoscope, encore plus décousu et frénétique que TIME CODE de Mike Figgis, et dont la virtuosité formelle est inversement proportionnelle aux moyens économiques de la production. Entourée de solides interprètes qui défendent des personnages excentriques ou paumés, Ellen Page fait preuve d'une belle fougue derrière ses airs d'ingénue.
Texte : André Lavoie
Simon Chabot - La Presse
(...) on aura peut-être le tournis devant l'explosion visuelle qui s'offre à nous. La profusion d'images en mortaises, sorte de représentations de ces fragments qui composent l'histoire, sert le propos du film un temps, mais fatigue à la longue. (...) Au final, par contre, le jeu éblouissant de vérité d'Ellen Page et la force du scénario (...) nous font oublier ces excès.
André Lavoie - Le Devoir
(...) c'est une constellation d'images incrustées (...). Le procédé est parfois éblouissant, parfois étourdissant. (...) Ce manège cinématographique possède aussi une habile caractéristique: il masque avec brio la pauvreté relative de l'entreprise. (...) filmé de manière conventionnelle, THE TRACEY FRAGMENTS serait d'un intérêt limité.
Russell Edwards - Variety
Despite the substantial effort required for a helmer and his team (conceptual design is credited to co-editor Jeremiah Munce) to mount such a multifaceted narrative, pic is no more successful than most split-screen films, which rarely work to the sustained satisfaction of an audience.
Martin Gignac - Ici
Ce qui surprend (...) dans cette habile adaptation du roman de Maureen Medved, ce n'est pas l'histoire (...). C'est (...) la réalisation de Bruce McDonald qui n'hésite pas à séparer l'écran en plusieurs cases distinctes pour suivre son héroïne le plus près possible. Avec en prime une trame narrative qui passe (...) du présent à deux formes de passé, le spectateur ne sait plus où regarder.
Kevin Laforest - Voir
(...) en plus de fragmenter la chronologie, McDonald divise chaque plan en une multitude de cadres distincts. Le résultat s'apparente à une bande dessinée cinématographique sur l'acide (...). Cet exercice de style aurait pu être rébarbatif, mais le charisme d'Ellen Page et l'excellente musique originale (...) rendent l'ensemble relativement plus accessible.