Même si le rythme s'alanguit parfois - (...) certains gestes (...) auraient gagné en tonus à être écourtés -, SUZIE demeure un film fort, noir et inspiré, qui fait honneur à la filmographie de Micheline Lanctôt et dont la conclusion subtile ouvre sur des lendemains heureux sans choisir la facilité des émotions faciles.

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(...) SUZIE n'arrive jamais à émouvoir véritablement, même si on ne peut demeurer insensible devant l'abandon de cet enfant qui somme toute ne demande qu'à être aimé. Micheline Lanctôt et Pascale Bussières sont crédibles (...), mais il manque quelque chose pour que la sauce prenne.

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C'est (...) avec beaucoup de justesse et de sensibilité que la réalisatrice dépeint la réalité des autistes. Grâce à une distribution extrêmement convaincante et d'un naturel remarquable (...) et à l'atmosphère de crise glauque et étouffante qui imprègne chaque scène, SUZIE se révèle un film particulièrement efficace.

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Pascale Bussières et Normand Daneau ont beau y mettre toute la conviction dont ils sont capables, leurs partitions respectives semblent un peu trop «écrites». Et fait contraste avec l'approche très sobre empruntée jusque-là. Cela dit, la réalisatrice (...) propose ici un film bien ancré dans notre époque, qui allie des préoccupations intimes et sociales.

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Avec des moyens limités (...) et une durée restreinte d'une nuit, SUZIE s'impose d'emblée comme une oeuvre misant sur l'immédiateté et l'intensité d'une situation souvent intenable pour ses personnages. Film nocturne, d'ambiance et de non-dits, qui implique donc une certaine subtilité malgré un ton très direct et prenant, SUZIE brasse le spectateur avant que n'arrive la rédemption.

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