Jap. 2007. Western de Takashi Miike avec Hideaki Ito, Kaori Momoi, Koichi Sato. Un cavalier solitaire entreprend de débarrasser un village minier des deux clans rivaux qui y font régner la terreur. Pastiche détonant et intemporel des westerns spaghetti empruntant à Leone, Tarantino et Shakespeare. Scénario inutilement compliqué. Réalisation extravagante aux nombreuses trouvailles visuelles. Bons interprètes. (sortie en salle: 19 septembre 2008)
Un cavalier solitaire entreprend de débarrasser un village minier des deux clans rivaux qui y font régner la terreur. Pastiche détonant et intemporel des westerns spaghetti empruntant à Leone, Tarantino et Shakespeare. Scénario inutilement compliqué. Réalisation extravagante aux nombreuses trouvailles visuelles. Bons interprètes. (sortie en salle: 19 septembre 2008)
Réquisitionnant, sur le plan de la forme, les westerns spaghetti de Sergio Leone et les pulp-fictions de Quentin Tarantino, et sur celui du contenu certains thèmes de HIGH NOON et la sève des tragédies shakespeariennes (dont «Roméo et Juliette», au premier plan), Takashi Miike signe avec SUKIYAKI WESTERN DJANGO un pastiche détonant et intemporel. Le scénario, inutilement compliqué et digressif, est mis au service d'un style qui, dès le début, le supplante par son extravagance et son audace. Les prises de vue inusitées, les trajectoires au ralenti des balles de révolver, les trouvailles visuelles surréalistes, sont un véritable festin pour l'oeil. Mais ces stratagèmes, dont Miike n'est pas avare, n'ont à peu près aucune incidence sur la force dramatique du récit. La participation de Quentin Tarantino, qui campe le narrateur, apporte une dimension comique un peu vaine, qui exige l'indulgence (acquise) des fans. Qu'à cela ne tienne, l'interprétation, dans l'ensemble, s'avère très efficace, malgré la curieuse contrainte linguistique imposée par l'auteur: tous les acteurs s'expriment en effet en anglais.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
Si la direction artistique et la mise en scène sont tout à fait en phase avec l’approche «hors normes» (du) cinéaste, le récit s’essouffle en revanche très vite. (...) Miike séduira très certainement ses admirateurs habituels avec ce nouveau film. Plusieurs spectateurs resteront toutefois sur la touche, imperméables à un type d’humour.
Kevin Laforest - Voir
Takashi Miike (...) réalise ici un pastiche tordu des westerns spaghetti (...). Quelques moments sont amusants et les scènes d'action sont explosives à souhait, mais faire péniblement jouer les acteurs (...) en anglais phonétique, comme si l'on regardait un film mal doublé, rentre (...) dans la catégorie des fausses bonnes idées.
Rachel Haller - Ici
(...) l'histoire (...) n'est que prétexte. Prétexte à la parodie ou à la bouffonnerie (...). Les décors piochent tantôt dans le carton-pâte (...) ou l'aridité du Grand Canyon. Les costumes consacrent l'union de la drag queen grunge et du samouraï texan. Les acteurs butent sur un anglais incertain. (...) le résultat s'avère rafraîchissant.