Les scènes d'amour sont belles, mais froides, comme les acteurs (...), qui sont beaux, mais distants et peu expressifs. On ne sent jamais, dans le regard de Michael Pitt, le désir, la passion et l'amour qui animent le personnage. (...) Restent les images et les paysages du film, superbes, qui nous hypnosent, nous envoûtent, nous font voyager.

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Les choix artistiques sont impeccables, la mise en scène est raffinée, et le récit possède tous les éléments requis pour permettre de subtiles envolées romanesques. (...) Mais le frisson attendu ne se produit pas. Il faudra en effet attendre au dénouement de l'intrigue pour avoir droit enfin à un peu de fièvre. (...) SOIE est juste passé à un fil d'être le grand film espéré. Dommage.

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(...) au cinéma, le manque d'expression des acteurs peut éteindre l'émotion. Or, c'est justement ce qui se produit dans SOIE. Des images magnifiques (...), mais une froideur d'ensemble, empêchant de s'identifier à un personnage ou à l'autre. (...) Le film possède visuellement la somptuosité du tissu qu'il célèbre, mais a égaré son mystère.

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Véritable carte postale, SOIE ressemble au plus beau des poèmes. Les paysages grandioses semblent issus d’un rêve. (...) Cette œuvre sur la découverte des grands espaces, de l’ancien Japon, de l’amour et de sa perte s’avère parfois un peu trop lisse. Autant les sens sont enivrés, autant l’émotion reste en retrait. (...) Ce que SOIE perd en profondeur, il le gagne en magnificence.

SOIE est un film plus impressionniste qu'anecdotique, et c'est la succession de tableaux beaux à couper le souffle (...) qui nous émeut. (...) Le récit est (...) très dense, relatant de nombreux voyages et (...) une histoire qui s'étale sur plusieurs années, mais les déplacements et le passage du temps se font de façon naturelle, comme le va-et-vient de la respiration.

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