Fr. 2007. Drame de Julien Seri avec Clovis Cornillac, Francis Renaud, Karole Rocher. À sa sortie de prison, un adepte de boxe thaï est engagé par un caïd pour participer à des combats extrêmes. Récit de rédemption à la psychologie simpliste. Scènes de combat filmées nerveusement, mais sans puissance dramatique. Dénouement précipité et invraisemblable. Mise en scène inégale. Interprétation peu convaincante. (sortie en salle: 31 août 2007)
À sa sortie de prison, un adepte de boxe thaï est engagé par un caïd pour participer à des combats extrêmes. Récit de rédemption à la psychologie simpliste. Scènes de combat filmées nerveusement, mais sans puissance dramatique. Dénouement précipité et invraisemblable. Mise en scène inégale. Interprétation peu convaincante. (sortie en salle: 31 août 2007)
SCORPION prétend jeter un éclairage inédit sur le monde clandestin des combats extrêmes, un parti pris d'authenticité renforcé par la présence à l'écran du champion pugiliste Jérôme Le Banner dans le rôle d'Elias. Malheureusement, même l'amateur de films d'action ou d'arts martiaux risque fort de ne pas y trouver son compte, car les scènes de combat, bien que réalistes et montées nerveusement, manquent singulièrement de puissance dramatique. Pire encore, elles cèdent très souvent le pas à un récit de rédemption à la psychologie sommaire, mixant maladroitement une filature policière plutôt grossière et une histoire d'amour à deux sous. Le bilan du film de Julien Seri (LES FILS DU VENT) s'alourdit encore davantage au dénouement, précipité et peu vraisemblable. Reconnu pour son jeu physique, Clovis Cornillac se donne sans compter. Mais ses partenaires se révèlent beaucoup moins convaincants.
Texte : Jean Beaulieu
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Sur cette trame élimée jusqu'à la corde, on assiste, entre polar et film de boxe tels que les films français s'entendent à les tirer vers la plus déprimante médiocrité, à un festival de poncifs, de tics d'acteurs et de confondante vulgarité.
Didier Stiers - Le Soir
Elle aurait pu accoucher d'un film solide, cette histoire de kickboxeur déchu (...). À l'arrivée, Julien Seri (...) ne se fend que d'un Van Damme de base: psychologie des personnages et dialogues caricaturaux, décors glauques soulignant lourdement le propos. (...) les combats sont platements filmés sur fond de techno et d'hémoglobine qui gicle.
Dominique Borde - Le Figaro
L'histoire est simpliste jusqu'au schématisme, stylisée jusqu'à l'invraisemblance. (...) Le film noir arrive tout juste à surnager dans un vrai faux documentaire sur le free fight et Cornillac parvient à composer un Hercule de ring en quête d'équité et de reconnaissance un peu outré mais par moments pathétique. (...) Sans plus!
Bruno Bayon - Libération
En clodo hirsute (...), Cornillac (...) n'est pas mal. Le bouc Béjart (...) va moins. Idem les free-fights: sans insister sur le bras cassé qui guérit entre deux rounds, Clovis Cornillac, même bodybuildé à bloc, n'est pas Van Damme, ni Jason Statham, vrais corps martiaux (...). Il est Scorpion, boxeur thaï titi déchu qui ressort du trou avec la rage, mais par amour, fin.
Olivier Bonnard - Télé Ciné Obs
Ce qui étonne avec ce SCORPION qui n'a même pas la dimension d'un plaisir coupable de série B, c'est la violence, la noirceur dans lesquelles on patauge d'un bout à l'autre. S'il y avait là un peu de talent, on se laisserait faire, mais ce n'est, hélas, pas le cas.