G.-B. 2007. Drame psychologique de Sarah Gavron avec Tannishtha Chatterjee, Satish Kaushik, Christopher Simpson. Dans un quartier multiethnique de Londres, l'émancipation inattendue d'une mère de famille originaire du Bangladesh. Adaptation sage mais sincère du roman de Monica Ali. Scénario quelque peu chargé et didactique. Réalisation intimiste et économe d'effets. Jeu tout en nuances de T. Chatterjee. (sortie en salle: 15 août 2008)
Dans un quartier multiethnique de Londres, l'émancipation inattendue d'une mère de famille originaire du Bangladesh. Adaptation sage mais sincère du roman de Monica Ali. Scénario quelque peu chargé et didactique. Réalisation intimiste et économe d'effets. Jeu tout en nuances de T. Chatterjee. (sortie en salle: 15 août 2008)
Pour son premier long métrage, l'Anglaise Sarah Gavron signe une adaptation sage mais sincère du roman de Monica Ali, porté aux nues dans le monde entier. Dénudée de la prose qui pouvait la nuancer, l'intrigue aux motifs nombreux - émancipation des femmes, isolement socio-culturel des immigrants, abus de confiance, montée de l'intégrisme musulman au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, etc. - peut sembler quelque peu chargée et didactique. Mais la mise en scène intimiste et économe d'effets, ainsi que le jeu tout en nuances de Tannishtha Chatterjee, appellent la clémence du spectateur et l'invitent à garder les yeux rivés sur les personnages. Ceux-ci, caricaturaux au départ, s'humanisent au fur et à mesure qu'avance l'intrigue pour laisser voir un visage inattendu, ici celui d'un père moins obtus qu'il n'y paraît, là celui d'une mère mieux intégrée qu'elle ne le croyait. Résultat: un film de chambre au charme discret, bien défendu par l'ensemble de la distribution.
Texte : Martin Bilodeau
Aleksi K. Lepage - La Presse
BRICK LANE est le récit d’une lente libération, laquelle ne se fera finalement aux dépends de personne. (...). Ce premier long métrage de Sarah Gavron, par moments inutilement esthétisant, s’inscrit quelque part dans la longue et vaste lignée du réalisme social anglais.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
(...) Sarah Gavron (...) signe un émouvant portrait de femme-courage à travers les mésaventures de cette immigrée qui n'arrive pas à se trouver une place (...). On navigue entre mélo romantique, mais jamais larmoyant, et chronique sociale réaliste sur fond d'intégration communautaire et de racisme anti-musulman.
Christine Haas - Paris Match
La voix off et nuancée de (...) Tannishtha Chatterjee adoucit le réalisme de cette chronique douce-amère, où chaque personnage poursuit un rêve impossible d'assimilation. Accroché à un optimisme effréné malgré la perte de sa dignité, Satish Kaushik campe un formidable mari tragi-comique.
Cécile Mury - Télérama
Même si les nombreux flash-back larmoyants dans la verdure très «paradis perdu» du Bangladesh natal plombent un peu le récit, Sarah Gavron (...) se rattrape sur la chronique d'une vie de quartier, entre débrouille et convenances.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro
Sarah Gavron signe un premier long-métrage attachant, qui parle d'émigration et d'intégration (ou non), sur le mode intime, à travers une peinture de personnages pleine de charme, de tendresse et d'humour jusque dans la séparation finale.