Can. 2007. Drame psychologique de Carl Bessai avec Carrie-Anne Moss, Kevin Zegers, Callum Keith Rennie. Deux ans après un tragique accident de voiture, une mère de famille, un professeur de littérature et un adolescent tentent de retrouver un certain équilibre. Récit ambitieux mais inabouti et larmoyant sur la culpabilité et le deuil. Intrigue confuse entremêlant des enjeux dramatiques d'intérêt inégal. Mise en scène sobre. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 15 février 2008)
Deux ans après un tragique accident de voiture, une mère de famille, un professeur de littérature et un adolescent tentent de retrouver un certain équilibre. Récit ambitieux mais inabouti et larmoyant sur la culpabilité et le deuil. Intrigue confuse entremêlant des enjeux dramatiques d'intérêt inégal. Mise en scène sobre. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 15 février 2008)
Tous les cinéastes n'ont pas le talent d'un Robert Altman pour les intrigues enchevêtrées. À commencer par le Canadien Carl Bessai, qui décrit dans ce NORMAL confus les tourments de personnages liés de façon plus ou moins occulte par un traumatisme commun survenu à la suite d'un drame dont on découvre peu à peu l'ampleur. Cette exploration des ravages de la culpabilité et du long processus de deuil ne manque pas d'ambition, mais elle s'égare dans des situations dramatiques convenues et larmoyantes (un frère autiste, des liaisons extraconjugales, etc.) qui alourdissent l'intrigue. Le cinéaste opte néanmoins pour une mise en scène sobre, attentive à la misère morale du milieu petit-bourgeois d'une banlieue cossue de Victoria, théâtre de son drame. Malgré quelques situations artificielles, les acteurs livrent des performances d'une grande intensité, particulièrement Carrie-Anne Moss en mère éplorée.
Texte : André Lavoie
André Lavoie - Le Devoir
(...) le désir du cinéaste de jouer au Robert Altman canadien atteint vite ses limites - la multiplicité des petits drames quotidiens nous lasse très vite. (...) on ne ressent que timidement l'onde de choc de ce tragique accident de voiture, prétexte à un déballage larmoyant où les personnages ressemblent à autant d'études de cas.
Frédéric Murphy - La Presse
Explorant la façon dont une tragédie se répercute sur plusieurs destins (...), le scénario (...) pèche par manque de subtilité. (...) les dialogues sonnent souvent comme un prétexte à transmettre de l'information (...) ou à nouer les fils de l'intrigue. L'attachement aux personnages en souffre. Et l'émotion ne passe pas. En résulte un film assez Normal... dans le sens d'ordinaire.
Denis Seguin - Screen Daily
With NORMAL, Canadian filmmaker Carl Bessai delivers his most accomplished film yet. An intense psychological portrait of lives shattered by a sudden death, it does everything well. (...) The film's secondary characters are fullly realised, providing the solid basis for three powerful lead performances.
Rachel Haller - Ici
(...) tout l’intérêt de NORMAL: n’avoir ni simplifié ni enjolivé. Et ne pas être non plus tombé dans les facilités du film choral. À savoir une multiplication de personnages et d’intrigues pour une soustraction de sens. Quant à Carrie-Anne Moss, elle est tout simplement sublime dans ce rôle de mère qui crie sa douleur sans un mot.
Manon Dumais - Voir
Filmé sans éclat, mais défendu par de solides acteurs, NORMAL relate en parallèle le destin difficile de (...) trois familles, tout en y greffant quelque peu artificiellement des intrigues secondaires. (...) bien qu'une lueur d'espoir luise à la toute fin, cela ne suffit pas à faire de NORMAL une réflexion concluante sur le deuil.