É.-U. 2007. Drame policier de Joel Coen, Ethan Coen avec Tommy Lee Jones, Javier Bardem, Josh Brolin. Un shérif pourchasse un tueur psychopathe à la recherche du vaurien qui lui a subtilisé une mallette contenant plus de deux millions de dollars. Brillante et vigoureuse adaptation du roman de Cormac McCarthy, prenant la forme d'un western contemporain. Scénario puissant à l'humour grinçant. Réalisation tendue et sans compromis. Distribution de haut vol. J. Bardem terrifiant. (sortie en salle: 9 novembre 2007)
Un shérif pourchasse un tueur psychopathe à la recherche du vaurien qui lui a subtilisé une mallette contenant plus de deux millions de dollars. Brillante et vigoureuse adaptation du roman de Cormac McCarthy, prenant la forme d'un western contemporain. Scénario puissant à l'humour grinçant. Réalisation tendue et sans compromis. Distribution de haut vol. J. Bardem terrifiant. (sortie en salle: 9 novembre 2007)
Ce 12e long métrage des frères Coen marque un nouveau sommet dans leur oeuvre, ainsi qu'un retour à l'indépendance après deux opus hollywoodiens plutôt décevants (INTOLERABLE CRUELTY et THE LADYKILLERS). Adapté du roman de Cormac McCarthy (auteur de ALL THE PRETTY HORSES), le vigoureux scénario de ce western contemporain s'articule brillamment autour de trois figures emblématiques d'un Far West en apparence domestiqué, en vérité encore à l'état sauvage. Résultat: un film puissant et désespéré, à l'humour grinçant mais néanmoins ponctué de bouffées d'émotion salvatrices, filmé avec une rigueur quasi ascétique, sans musique et sans compromis commerciaux apparents. La réalisation sur le fil du rasoir oppose les paysages rudes mais tranquilles à la violence des Hommes, créant un mélange saisissant de mélancolie et d'horreur. Mais ce lourd climat serait impossible à créer, cette grande réussite artistique impossible à envisager, sans la superbe photographie de Roger Deakins (complice des Coen depuis BARTON FINK) et la distribution exceptionnelle, au sein de laquelle Javier Bardem compose un des tueurs les plus terrifiants de l'histoire du cinéma.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Jason Plante, Gatineau
Medaille de bronze: Josh Brolin, meconnaissable en ce role de petite vermine; Medaille d'argent: Tommy Lee Jones, en flic irracible, ne laissant aucune mauvaises repliques; Medaille d'or: Javier Bardem dans un role qui fait peur, et il est vraiment apeurant. Les freres Cohen ont fait un petit film noir tout en sobriete, nous laissant un petit cote educatif comme le fait les bons films juifs, puise d'une nouvelle de McCormack. Je suis indecis entre le 1 et le 2...
J'attribue à ce film la Cote
Par : Pierre-Louis Prégent, Gatineau
Western moderne au discours puissant, véhiculé tout en subtilité. Tension insoutenable, appuyée par une judicieuse absence de musique et un rythme lent. Brillante réalisation. Interprétation excellente. Javier Bardem mémorable.
J'attribue à ce film la Cote
Philippe Garnier - Libération
La fidélité témoignée par les cinéastes aux dialogues de McCarthy (...) devient parfois, paradoxalement, un risque. (...) La veine comique assassine de l'écrivain serait-elle plus faite pour la page que pour l'oreille? Elle fonctionne ici dans les réparties rêches mais tendres entre les époux Moss.
Jacques Morice - Télérama
Les Coen signent (...) leur retour en grande forme dans un genre de film noir bien à eux, cocktail improbable d'angoisse, d'humour absurde et de contemplation, qui a fait le sel de FARGO et de THE BARBER. Ils adaptent ici avec réussite le livre de Cormac McCarthy.
Roger Ebert - Chicago Sun-Times
This movie is a masterful evocation of time, place, character, moral choices, immoral certainties, human nature and fate. It is also, in the photography by Roger Deakins, the editing by the Coens and the music by Carter Burwell, startlingly beautiful, stark and lonely.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
(...) les frères Coen signent leur meilleur film depuis longtemps (...). On retrouve (...) tout ce qui fait la force et l’originalité du cinéma des frères Coen: humour noir (voire macabre), dialogues truculents, scènes absurdes, violence sanglante, beauté austère des paysages désertiques…
Marc-André Lussier - La Presse
Tout, dans ce film, est stupéfiant: le récit, le ton, la mise en scène, la direction photo (...), sans oublier l'interprétation de haut vol d'une distribution d'ensemble (...) de laquelle émerge notamment un Javier Bardem étonnant. (...) les Coen mènent leur récit de main de maître. Et offrent en prime quelques scènes mémorables.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Du cinéma à l'état pur, habile, subtil, qui après chaque échappée nihiliste (...) nous saisit d'une émotion inattendue, (...) se révèle pudique jusque dans le meurtre (...) et, au final, montre à quel point les hommes sont prisonniers des rôles que la vie leur a distribués.
Todd McCarthy - Variety
(...) NO COUNTRY FOR OLD MEN reps a superior match of source material and filmmaking talent. Cormac McCarthy's (...) brilliant novel is gold for the Coen brothers, who have handled it respectfully but not slavishly, using its built-in cinematic values while cutting for brevity and infusing it with their own touch.
Michaël Augendre - Ici
NON, CE PAYS N'EST PAS POUR LE VIEIL HOMME renferme autant de moments rigolards que de scènes tragiques, des «gueules» de second plan chères à la cinématographie de Ethan et Joel Coen, des visuels magiques, des plans jamais gratuits et des sons terriblement présents.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
[C']est une oeuvre tendue sur le fil du rasoir, palpitante comme une artère tranchée (...). Un film coenien comme on les aime, à double fond et double visage, distribuant l'humour et le macabre, la farce sanglante et le pessimisme métaphysique, la puissance du film noir et les magnificences du film de route.
Manon Dumais - Voir
Peuplé de personnages aux gueules impayables, porté par des répliques dangereusement décapantes, NON, CE PAYS N'EST PAS POUR LE VIEIL HOMME brosse le portrait incisif d'une Amérique déchirée entre un Far West fantasmé et le dur climat de violence et de paranoïa qui y règne aujourd'hui.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Un film capable d'être aussi bon sans musique, c'est rare, à noté, la scène de Coin toss est tellement bonne, il faut voir le film, ce ne serait que pour cette scène, ça me donne des frissons. Javier est mémorable et la cinématographie de Roger Deakins est impeccable, mon deuxième préférer des frères Coens, THE BIG LEBOWSKI reste mon préféré.
J'attribue à ce film la Cote