É.-U. 2007. Documentaire de Amir Bar-Lev . Une fillette de 4 ans obtient une grande renommée grâce à ses toiles abstraites, mais des doutes sont soulevés sur la véritable identité de l'auteur de ces tableaux. Analyse pertinente d'un phénomène médiatique et de ses impacts négatifs sur les protagonistes. Point de vue sensible et honnête du cinéaste face à une situation ambiguë. Réalisation sobre mais efficace. (sortie en salle: 11 janvier 2008)
Une fillette de 4 ans obtient une grande renommée grâce à ses toiles abstraites, mais des doutes sont soulevés sur la véritable identité de l'auteur de ces tableaux. Analyse pertinente d'un phénomène médiatique et de ses impacts négatifs sur les protagonistes. Point de vue sensible et honnête du cinéaste face à une situation ambiguë. Réalisation sobre mais efficace. (sortie en salle: 11 janvier 2008)
La popularité foudroyante et la chute spectaculaire de cette «idole instantanée» permettent à Amir Bar-Lev de s'interroger, d'une part sur le pouvoir des médias et la fascination voyeuriste du public pour les enfants prodiges, d'autre part sur les valeurs de plus en plus mercantiles qui régissent le monde de l'art. Bien qu'il apparaisse visiblement attristé par le drame que vit la famille Olmstead, le cinéaste ne cache pas ses propres doutes quant aux capacités réelles de la petite Marla de produire des oeuvres aussi achevées. Cette ambiguïté fait d'aileurs tout l'intérêt de ce documentaire captivant, réalisé avec sobriété.
Texte : André Lavoie
Aleksi K. Lepage - La Presse
Le réalisateur Bar-Lev n'accuse pas, ne se prononce pas, nous abandonnant plutôt sur des questions aussi fascinantes qu'embarrassantes à propos de cette mince ligne qui sépare le vrai du faux. Et si le documentaire lui-même n'était qu'un canular?
Kenneth Baker - San Francisco Chronicle
No one emerges unpunished from Berkeley native Amir Bar-Lev's documentary MY KID COULD PAINT THAT, not even the filmmaker himself. It recounts with uncynical sophistication the brief rise, fall and rise again of purported child prodigy painter Marla Olmstead.
Kevin Laforest - Voir
En plus de documenter l'incroyable montée vers la gloire de la jeune prodige, MY COULD PAINT THAT offre une fascinante réflexion sur l'art moderne, sur la façon dont certains parents vivent à travers leur enfant et sur la manière dont les médias créent des stars puis les font dégringoler de leur piédestal.
A.O. Scott - The New York Times
MY KID COULD PAINT THAT (...) is troubling because it explores a case in which the grown-up fascination with a child’s art appears to have spun out of control. (...) Mr. Bar-Lev assiduously traces Marla’s rise to fame, and also chronicles the backlash that followed when a “60 Minutes” report suggested that her father may have been helping her paint, or even presenting his work as hers.
Martin Gignac - Ici
(...) l’intérêt de l’entreprise ne se trouve pas dans sa ligne directrice. Il réside plutôt en filigrane, dans les nombreuses pistes que le cinéaste explore avant de rentrer un peu trop tôt au bercail. (...) Bar-Lev n’a pas voulu prendre position, de peur de faire de l’ombre à son sujet. Il est toutefois passé à côté d’une réflexion encore plus riche sur la manipulation.