G.-B. 2007. Comédie dramatique de Harmony Korine avec Diego Luna, Samantha Morton, Denis Lavant. À Paris, un imitateur de Michael Jackson fait la connaissance d'une fausse Marilyn Monroe qui l'invite dans une commune en Écosse. Intrigue alambiquée sur l'identité et la célébrité. Situations parfois déroutantes et teintées de mélancolie. Réalisation soignée. Jeu d'ensemble dans le ton voulu. (sortie en salle: 11 juillet 2008)
À Paris, un imitateur de Michael Jackson fait la connaissance d'une fausse Marilyn Monroe qui l'invite dans une commune en Écosse. Intrigue alambiquée sur l'identité et la célébrité. Situations parfois déroutantes et teintées de mélancolie. Réalisation soignée. Jeu d'ensemble dans le ton voulu. (sortie en salle: 11 juillet 2008)
Après un début de carrière fracassant (à 22 ans, il écrit le scénario de KIDS, de Larry Clark) et deux longs métrages au ton provocant (GUMMO, JULIEN DONKEY-BOY), Harmony Korine n'avait rien tourné depuis 8 ans. Il revient avec son film le plus visuellement soigné mais qui porte toujours sa griffe singulière, cautionnée par la présence à l'écran de cinéastes tels Léos Carax et Werner Herzog. Dans ce qui ressemble parfois à un rêve éveillé, expliquant ainsi le caractère éthéré des personnages, la narration décousue et un rythme lancinant, MISTER LONELY propose une réflexion laborieuse sur l'identité et la célébrité. Alors que plusieurs scènes tirent leur envoûtement du cadre enchanteur, d'autres moments paraissent plaqués, tel cet épisode avec les religieuses. Les interprètes adoptent sans peine un ton à la fois décalé et onirique, les personnages qu'ils incarnent cherchant moins à imiter des légendes qu'à montrer leur humanité à travers elles.
Texte : André Lavoie
Marc-André Lussier - La Presse
Après plusieurs années d’absence, Korine a repris le chemin des plateaux de cinéma pour tourner MISTER LONELY, un film plat qui, parfois, est traversé de quelques fulgurances. Les excellents acteurs, dont Denis Lavant en Chaplin, semblent toutefois manquer de points de repères, et le film, de direction franche.
Martin Gignac - Ici
(...) trop souvent, le film traîne en longueur, et il préfère se répéter plutôt que d'aboutir à quelque chose de pleinement satisfaisant... ou de seulement trouver son rythme de croisière. Mal à l'aise, Diego Luna et Samantha Morton n'arrivent pas à allumer convenablement leurs personnages.
Manon Dumais - Voir
À l'instar de (...) GUMMO et JULIEN DONKEY-BOY, (...) MISTER LONELY possède des éléments qui séduisent sur papier mais qui n'arrivent pas à la hauteur de leurs ambitions à l'écran. (...) l'écriture brouillonne de Korine (...) de même que sa manie d'étirer inutilement certaines scènes auront tôt fait d'agacer vivement le spectateur.