Fr. 2007. Chronique de Thomas Gilou avec Gérard Depardieu, Nathalie Baye, Samy Seghir. Au début des années 1960, un jeune Parisien d'origine algérienne et musulman est placé chez un couple de provinciaux catholiques, où il doit camoufler sa véritable identité. Récit empreint de nostalgie inspiré de faits vécus et historiques. Personnages colorés et attachants. Réalisation appliquée. Interprètes de talent. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
Au début des années 1960, un jeune Parisien d'origine algérienne et musulman est placé chez un couple de provinciaux catholiques, où il doit camoufler sa véritable identité. Récit empreint de nostalgie inspiré de faits vécus et historiques. Personnages colorés et attachants. Réalisation appliquée. Interprètes de talent. (sortie en salle: 2 novembre 2007)
Derrière le petit Michou se cache le scénariste Messaoud Hattou. Son enfance a inspiré à Thomas Gilou (LA VÉRITÉ SI JE MENS) ce film candide et nostalgique comme un album de famille, imprégné néanmoins par l'anxiété de la Guerre d'Algérie. L'agitation et l'intolérance de l'époque sont rendues à travers le regard de ce garçon attachant, bien différent des spécimens pittoresques de la France profonde qui l'entourent. Les parallèles avec LE VIEL HOMME ET L'ENFANT de Claude Berri sont nombreux, ne serait-ce que par le caractère édifiant de l'intrigue et le classicisme de la réalisation. Sous ses dehors de bourru réactionnaire, Gérard Depardieu est plein d'aisance et forme un couple crédible avec Nathalie Baye, toujours d'une grande finesse. Mais la révélation du film demeure Samy Seghir, d'une belle assurance en dépit de son jeune âge et de son inexpérience devant la caméra.
Texte : André Lavoie
André Lavoie - Le Devoir
Même si tout cela sent parfois la guimauve trop sucrée autour d'un bon feu de camp, MICHOU D'AUBER célèbre la grandeur d'un pays aussi borné que généreux, aussi «multiculturel» que coincé dans la dualité béret-baguette. (...) pour tous ceux qui veulent (...) être servis en bons sentiments, MICHOU D'AUBER est sur ce point d'une générosité débordante.
Normand Provencher - Le Soleil
(...) construit autour des souvenirs d’enfance du coscénariste Messaoud Hattou, MICHOU D'AUBER annonçait un film intéressant, avec cette prémisse et le jeu inspiré du gamin (...). Sauf qu’au bout d’une heure, le film (...) prend l’eau de partout, en raison d’intrigues secondaires inintéressantes, et le jeu plus ou moins convaincant du tandem Depardieu-Baye.
Manon Dumais - Voir
Avec ses airs de cinéma de papa, cette gentille comédie dramatique traite d'un sujet grave peu exploité au cinéma sans jamais jouer la carte de la nostalgie ni tomber dans le pathos. Fourmillant de clins d'oeil politiques, l'ensemble s'avère assez touchant quoique plutôt convenu dans sa facture.
Élodie Lepage - Télé Ciné Obs
À sujet sensible, traitement sentimental: c'est l'option retenue ici par Thomas Gilou (...) pour traiter de l'intégration. (...) Teint en blond, le petit Messaoud, rebaptisé Michel, puis Michou, s'initie à la France profonde et catholique du général de Gaulle... Une découverte du terroir émaillée de clichés desservant cruellement ce mélo, par ailleurs bien interprété.
Frédéric Strauss - Télérama
L’esprit bon enfant l’emporte, non sans honneur, avec la métamorphose plaisante du rigide Georges en champion de la tolérance. Depardieu sait rendre attachant cet homme (...), rejetant à l’arrière-plan le personnage de Gisèle, interprété avec l’effacement qu’il convient par Nathalie Baye. L’émotion est prévisible, calculée évidemment, mais honnête.
Brigitte Baudin - Le Figaro Scope
En voyant le film, on pense (...) au GRAND CHEMIN, au VIEIL HOMME ET L'ENFANT (...). On y retrouve la même thématique, le même humour tragi-comique, le même humanisme. (...) Le petit Samy Seghir (...) est criant de vérité. Nathalie Baye démontre encore une fois la finesse de son jeu (...). Quant à Gérard Depardieu, il est (...) magnifique d'authenticité, de drôlerie et d'humanité.