Can. 2007. Drame psychologique de Jeremy Podeswa avec Stephen Dillane, Rade Serbedzija, Robbie Kay. Un écrivain juif polonais installé à Toronto est obsédé par son passé de rescapé de l'Holocauste. Adaptation touchante d'un roman d'Anne Michaels. Récit cousu de flashbacks et empreint de mélancolie . Réalisation un peu statique. Rythme lancinant. Dialogues étudiés et poétiques. Interprètes de talent. (sortie en salle: 2 mai 2008)
Un écrivain juif polonais installé à Toronto est obsédé par son passé de rescapé de l'Holocauste. Adaptation touchante d'un roman d'Anne Michaels. Récit cousu de flashbacks et empreint de mélancolie . Réalisation un peu statique. Rythme lancinant. Dialogues étudiés et poétiques. Interprètes de talent. (sortie en salle: 2 mai 2008)
Mieux connu pour son travail à la télévision américaine («Rome», «Six Feet Under», «Dexter») que pour ses longs métrages (ECLIPSE, THE FIVE SENSES), le Canadien Jeremy Podeswa adopte ici une structure narrative complexe pour transposer au grand écran le roman lyrique et poétique d'Anne Michaels. Ponctué de nombreux flashbacks motivés par la découverte d'un objet, un échange de regards, une odeur ou une vision, ce récit rappelle par sa forme les expérimentations de Nicholas Roeg dans les années 70, en particulier BAD TIMING et DON'T LOOK NOW. En dépit de quelques longueurs, d'une réalisation un peu statique et d'un rythme lancinant, il se dégage de l'ensemble un sentiment de mélancolie mêlé de terreur sourde, qui traduit bien la détresse psychologique du protagoniste incapable de chasser les horreurs de la guerre de sa mémoire ou de ses rêves. Cette détresse transpire dans des dialogues étudiés, d'une force poétique parfois très puissante et touchante, très bien servis par des interprètes de talent.
Texte : André Caron
Kevin Laforest - Voir
Film d'ouverture (à) Toronto en 2007, MÉMOIRE EN FUITE est l'exemple type du film sérieux, important et, oui, canadien. Parfaitement compétente mais tout aussi générique, cette adaptation du roman d'Anne Michaels manque cruellement de poésie, de fougue, de vie, quoi.
Aleksi K. Lepage - La Presse
Le grand mérite de cet intéressant, fort touchant mais boiteux MÉMOIRE EN FUITE (...) est de ne jamais sombrer dans le pathos (...). Les acteurs (...) réussissent, malgré la faiblesse des dialogues (trop «écrits»), à transmettre des émotions (...) que le texte et la mise en scène seuls ne pourraient communiquer.
Liam Lacey - The Globe and Mail
The strengths of FUGITIVES PIECES are its fluidity and subtlety. Emotional repression may be one of the most difficult conditions to portray honestly, and Dillane's performance of Jakob is a study in the art of creating sympathy by not asking for it.
André Lavoie - Le Devoir
Évocation historique où le passage du temps n'est souligné que par quelques éléments décoratifs ou vestimentaires, ce dépouillement contribue à l'austérité de la démarche de Jeremy Podeswa (...). Il en résulte une oeuvre où l'émotion apparaît neutralisée par une mise en scène académique.
Michaël Augendre - Ici
Y a-t-il une histoire après la Shoah? La question existentielle par excellence semble le cœur du film mais le réalisateur ne parvient pas à la tenir. (...) Tout devient lent, parfois ennuyeux (...). Reste (...) quelques belles scènes, d’aimables acteurs et le sentiment d’une œuvre pas totalement maîtrisée.