É.-U. 2007. Documentaire de Morgan Spurlock . Un cinéaste américain parcourt le monde pour évaluer sur le terrain les progrès de la guerre au terrorisme. Vaste sujet réduit à sa plus simple expression. Ton facétieux se prêtant parfois mal aux questions explorées. Qualités techniques indéniables. (sortie en salle: 16 mai 2008)
Un cinéaste américain parcourt le monde pour évaluer sur le terrain les progrès de la guerre au terrorisme. Vaste sujet réduit à sa plus simple expression. Ton facétieux se prêtant parfois mal aux questions explorées. Qualités techniques indéniables. (sortie en salle: 16 mai 2008)
Dans SUPER SIZE ME, Morgan Spurlock se penchait sur les méfaits de la malbouffe de façon ludique et narquoise. Se mettant lui-même en scène, le réalisateur jouait à la fois les rôles d'acteur et d'observateur. Spurlock applique ici la même méthode, pour un résultat moins probant. En fait, son abord léger du thème de la lutte au terrorisme relève davantage de la banalisation que de la vulgarisation. Les propos recueillis, abondants et parfois tranchants, sont le plus souvent réduits à leur plus simple expression afin de faire place aux réflexions de l'auteur. Celui-ci se fend de pointes d'humour qui paraissent souvent déplacées et sa narration est pétrie d'observations naïves. Condensé d'informations déjà connues, son film s'adresse manifestement à un public non initié. Cela dit, on ne manquera pas de souligner les qualités techniques de l'ensemble. Les séquences d'animation et la trame sonore ont été particulièrement bichonnées.
Texte : Michel Defoy
André Lavoie - Le Devoir
Sa naïveté (visiblement calquée sur celle de Michael Moore, mais en moins baveuse) agace bien plus qu'elle n'amuse (...). À trop vouloir se mettre en scène, (...) Morgan Spurlock scrute l'horizon en revenant toujours au même point: son nombril.
Martin Gignac - Ici
Contrairement à SUPER SIZE ME qui arrivait ultimement à divertir, MAIS OÙ SE CACHE OUSSAMA BEN LADEN? sépare mal la fiction et la réalité. Au lieu (...) de jouer dans les plates-bandes d’Errol Morris (...), le récit lorgne le Michael Moore de bas étage, jalousant ardemment le succès rencontré par un certain FAHRENHEIT 9/11.
Michel Defoy - Voir
Visiblement, Spurlock se frotte à un sujet qui le dépasse. Malgré toute sa bonne volonté, ses efforts pour ramener les questions complexes au niveau de la rue finissent par agacer. Sa méthode, qui mêle vulgarisation et divertissement, touchera peut-être un public non initié.