L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans une petite forme, le vétéran Rob Reiner (STAND BY ME, A FEW GOOD MEN, RUMOR HAS IT...) met en scène de façon plutôt paresseuse ce prévisible récit d'amitié entre deux hommes que tout sépare (race, classe sociale, valeurs familiales, etc.), hormis la maladie. Peu inspiré sur le plan comique, le film est essentiellement constitué d'une série de dialogues, souvent moralisateurs, sur le sens de la vie, la richesse spirituelle et l'apprivoisement de la mort. Entre autres éléments peu crédibles, le périple-éclair des protagonistes à travers la planète (filmé en studio avec des décors numériques) ne semble presque jamais compromis par la fatigue et la maladie. Par ailleurs, les divers conflits, sans grand impact dramatique, trouvent dans le film une résolution convenue. Restent les performances attachantes des deux vedettes. Devant le vénérable Morgan Freeman, égal à lui-même, Jack Nicholson renonce à son habituel cabotinage, exception faite des premières scènes.

Texte : Louis-Paul Rioux