L’AVIS DE MEDIAFILM

Dix ans après le décevant BEAN, l'excentrique personnage créé à la télévision britannique par Rowan Atkinson revient au grand écran, cette fois dans une production à la hauteur de la série-culte. Le scénario, qui repose sur une intrigue mince, multiplie les situations cocasses, insolites et absurdes, au gré de l'itinéraire accidenté, de Londres à Cannes, suivi par le héros. Armé de sa caméra, Mr. Bean nous fait découvrir une France de carte postale où, comme partout ailleurs, il dépare le paysage. Égal à lui-même, il fait abstraction de ceux qu'il embête et, à la manière d'un gamin de huit ans, s'initie à la culture française avec une curiosité teintée de dédain ou d'incompréhension. Enfin, il importe de signaler que plusieurs des irrésistibles trouvailles comiques rappellent LES VACANCES DE MONSIEUR HULOT. Cela dit, Steve Bendelack n'a pas le génie de Jacques Tati. En revanche, sa mise en scène, bien que fonctionnelle, sait mettre en valeur les mimiques et acrobaties d'un Rowan Atkinson en grande forme.

Texte : Manon Dumais