Can. 2007. Drame psychologique de Charlotte Laurier, Pascal Courchesne avec Charlotte Laurier, Patrice Savard, Carlotta Laurier-Courchesne. Lorsqu'elle abandonne son époux et ses deux filles, une ancienne ballerine issue d'une famille de saltimbanques replonge dans ses souvenirs d'enfance. Récit personnel mais alambiqué. Mise en scène parfois maladroite, au symbolisme appuyé. Interprétation inégale. (sortie en salle: 30 mai 2008)
Lorsqu'elle abandonne son époux et ses deux filles, une ancienne ballerine issue d'une famille de saltimbanques replonge dans ses souvenirs d'enfance. Récit personnel mais alambiqué. Mise en scène parfois maladroite, au symbolisme appuyé. Interprétation inégale. (sortie en salle: 30 mai 2008)
Charlotte Laurier effectue un retour au cinéma après plusieurs années d'absence. En plus de tenir la vedette, elle signe elle-même ce premier long métrage de fiction qui affiche un ton très personnel. L'aventure ressemble par ailleurs à une véritable affaire de famille puisque le conjoint de l'actrice, ses enfants et sa soeur Angela y ont tous participé. Or, si la démarche est empreinte de sincérité, le film souffre d'une structure narrative alambiquée, triste reflet du chaos intérieur de la protagoniste. Cette dernière, incarnée par la cinéaste qui arbore un accent français rarement convaincant, fait au gré de son voyage la rencontre de divers personnages aux traits caricaturaux, instruments d'une symbolique appuyée. La modestie des moyens n'excuse pas toujours les maladresses de la réalisation. En outre, le mélange à l'écran d'acteurs chevronnés et de non professionnels est rarement harmonieux.
Texte : André Lavoie
André Lavoie - Le Devoir
Ces pérégrinations ne seraient pas aussi épuisantes pour (...) les spectateurs, si à la sincérité se superposaient un minimum de cohérence narrative et un sens mieux aiguisé du dialogue, sans compter les maladresses techniques d'une caméra (...) inutilement agitée. La lourdeur de ton des répliques (...) contribue à nourrir (l')agacement.
Anabelle Nicoud - La Presse
Le couple Courchesnes-Laurier parvient à donner chair aux errances intérieures de Marion, perdue entre un passé révolu et un présent de mère. (...) (Leur film) souffre visuellement de maladresses, de scènes trop floues. Des lacunes qui renforcent le sentiment d’inachevé que donne le film. Malgré tout, la sincérité du propos ne laisse pas indifférent.
Malcolm Fraser - Mirror
Shot and edited by Courchesne, LES PLUS BEAUX YEUX DU MONDE looks like it cost about $30 to make; the aesthetic is somewhere between a Dogma film and a community-cable soap opera. (...) it’s also marred by absolutely god-awful subtitles, full of terrible translations, arbitrary timing and outright typos. The only thing that redeems the film is Laurier’s intense and committed performance.
Martin Gignac - Ici
L’œuvre toute personnelle du tandem Laurier-Courchesne possède les qualités et les défauts souvent propres aux premiers films. Le désir de trop en dire cumule les personnages peu développés et les discours de tolérance qui sonnent faux. Le symbolisme poétique est amené lourdement (...). Le prochain essai sera sûrement le bon...
Kevin Laforest - Voir
Désordonné, fastidieux et affecté, ce premier long métrage de Charlotte Laurier est une autre de ces histoires de femme en crise existentielle qui tournent à vide. Comme actrice, le talent de Laurier est indéniable (quoique l'accent français qu'elle adopte ici pourrait agacer certains), mais comme cinéaste, on repassera.