Isr. 2007. Drame psychologique de Etgar Keret, Shira Geffen avec Sarah Adler, Nikol Leidman, Ma-Nenita De Latorre. À Tel-Aviv, les destins de trois jeunes femmes aux prises avec des difficultés familiales et professionnelles se croisent lors d'un mariage. Récit choral sur le thème de la solitude urbaine. Quelques touches oniriques. Réalisation sobre et précise. Interprètes sensibles et émouvantes. (sortie en salle: 18 juillet 2008)
À Tel-Aviv, les destins de trois jeunes femmes aux prises avec des difficultés familiales et professionnelles se croisent lors d'un mariage. Récit choral sur le thème de la solitude urbaine. Quelques touches oniriques. Réalisation sobre et précise. Interprètes sensibles et émouvantes. (sortie en salle: 18 juillet 2008)
Pour leur premier long métrage, Etgar Keret et Shira Geffen, un couple d'écrivains israéliens établi à Tel-Aviv, posent sur leur coin de pays un regard fort, dépouillé de considérations géopolitiques. Leurs portraits féminins croisés ont pour thèmes la solitude urbaine, les tensions familiales et les insatisfactions professionnelles. Le ton est juste, l'émotion, palpable, l'interprétation, sensible, la mise en scène, sobre et précise, bref, la simplicité reste le maître mot de l'affaire. Alors pourquoi ce titre? Réponse: tous les personnages féminins, en voie d'affranchissement, avancent de façon erratique, d'où la métaphore, dans cette cité en bord de mer, de la méduse.
Texte : André Lavoie
Manon Dumais - Voir
(...) LES MÉDUSES (...) propose trois histoires reliées par un fil ténu, (...) qui racontent avec sensibilité le mal-être de trois femmes. Ponctué par le flot de la mer, (le film) séduit par son atmosphère onirique, son léger accent fantastique et sa délicate mélancolie, lesquels font pardonner un scénario manquant quelque peu de consistance.
Dominique Widemann - L'Humanité
L’absurde n’est jamais loin et certaines scènes sont agitées d’une cocasserie presque involontaire. Les images semblent ressortir à un certain réalisme magique. La manière dont sont convoquées visuellement ces zones floues de l’inconscient (...) recèle souvent la poésie des franges d’écume, celle de leur incompréhensible mécanique d’abordages et de retraits.
Natalie Levisalles - Libération
Le film passe de l'hyperréalisme au fantastique, certaines scènes sont à la fois oniriques et de pure comédie. Le récit commence de manière un peu lente et dépressive, pour devenir de plus en plus drôle et tragique à la fois. C'est souvent sur le fil, mais ça marche, (...) parce que les réalisateurs ont trouvé un langage très personnel.
Dominique Borde - Le Figaro
La douleur est omniprésente mais elle se cache derrière de banales péripéties. C'est l'un des atouts de ce petit film, distingué à Cannes par une Caméra d'or. Il se veut minimaliste et essentiel pour accompagner des êtres enfermés en eux-mêmes et qui s'échappent, en quête d'un regard compréhensif ou compatissant.
Pierre Murat - Télérama
Avec ses brusques bouffées d'onirisme, (...) ses travellings lents, soyeux et délicats, le film semble (...) planer légèrement au-dessus du sol, comme pour transcender légèrement la réalité qui englue les personnages. Et surprendre le coup du sort, le déclic, le zig-zag de leur vie qui les pousse vers l'harmonie.